La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé le 12 décembre la fin du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour l’Éthiopie, effective au 11 juillet 2026, après une période de transition obligatoire de six mois. Cette décision, publiée au Registre fédéral, concerne environ 30 700 Éthiopiens vivant et travaillant légalement aux États-Unis depuis l’octroi du TPS en 2022, dans le contexte du conflit civil.
Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) estime que la situation en Éthiopie s’est « suffisamment améliorée » pour permettre un retour en toute sécurité, en se basant notamment sur la cessation des hostilités en novembre 2024 entre les forces fédérales et les rebelles tigréens. Des groupes de défense des droits contestent cette évaluation, soulignant la persistance des violences dans les régions d’Amhara et d’Oromia ainsi que la pire sécheresse qu’ait connue le pays depuis quarante ans.
La suppression du TPS entraînera la perte de l’autorisation de travail et de la protection contre l’expulsion pour les bénéficiaires. Sauf intervention judiciaire, les personnes concernées devront quitter le territoire, changer de statut ou faire face à des procédures d’expulsion après le 11 juillet. Les avocats spécialisés en immigration anticipent une hausse des demandes d’asile et des vérifications I-9 par les employeurs dès le début de l’année prochaine.
![Les États-Unis mettent fin au statut de protection temporaire pour les Éthiopiens, impactant 30 700 résidents]()
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Cette décision s’inscrit dans un recul plus large des programmes humanitaires : ces trois derniers mois, le DHS a également annoncé la fin du TPS pour Haïti, le Myanmar, le Soudan du Sud, la Syrie, le Venezuela et la Somalie. Les détracteurs dénoncent une instrumentalisation des désignations humanitaires pour pousser les migrants à partir, tandis que les partisans rappellent que le TPS n’a jamais été conçu comme un statut permanent de fait.
Les entreprises employant un grand nombre d’Éthiopiens dans les secteurs de la santé, de la logistique et de l’industrie doivent immédiatement vérifier leur conformité et élaborer des stratégies de rétention — comme le parrainage pour une carte verte EB-3 — avant l’expiration de la période de grâce.
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