
Réunis à Bruxelles le 8 décembre, les ministres européens de l’Intérieur — sous la présidence tournante de l’Allemagne, représentée par Alexander Dobrindt — ont adopté leur position finale de négociation sur deux dossiers clés du Pacte sur la migration et l’asile. Le premier instaure une procédure de filtrage standardisée et permet aux États membres de refuser les demandeurs pouvant obtenir une protection dans un pays tiers « sûr » désigné. Le second harmonise les règles de retour, autorisant une détention prolongée (jusqu’à 18 mois) pour les migrants qui ignorent les ordres de départ volontaire, et crée des « hubs de retour » financés par l’UE en dehors du bloc.
Pour l’Allemagne, cet accord s’inscrit parfaitement dans la continuité des réformes adoptées par le Bundestag le même week-end. Les autorités berlinoises ont confirmé que la police fédérale testera ces nouvelles règles dès mars 2026 dans les aéroports de Francfort et Munich — bien avant l’entrée en vigueur complète au niveau européen — en orientant les demandes manifestement infondées vers des procédures accélérées aux frontières. Les entreprises envoyant du personnel en Allemagne depuis le Bangladesh, l’Égypte, l’Inde ou la Tunisie — les quatre plus grandes économies désormais considérées comme « sûres » au niveau de l’UE — devront anticiper des conséquences telles qu’un contrôle plus strict des documents ou des garanties de retour renforcées.
Les organisations patronales soutiennent globalement la création d’une liste unique, estimant que les désignations nationales divergentes génèrent actuellement de l’incertitude lors des transferts de salariés au sein de l’espace Schengen. En revanche, les associations de défense des droits humains redoutent que la délégation des retours à des « hubs » hors UE ne fragilise les garanties et expose les familles à des conditions précaires. Le Parlement européen doit encore valider le texte, mais les députés allemands du CDU/CSU et du FDP ont déjà exprimé leur soutien, tandis que les Verts prévoient des amendements pour limiter la détention des enfants.
En cas d’accord en première lecture début 2026, l’Allemagne prévoit d’intégrer ces règlements dans son droit national par voie d’ordonnance, évitant ainsi un long débat parlementaire. Les multinationales sont donc invitées à revoir dès maintenant leurs politiques de mobilité interne et de devoir de vigilance, notamment lorsqu’elles affectent des collaborateurs titulaires d’un passeport des pays figurant sur la future liste des pays sûrs.
Pour l’Allemagne, cet accord s’inscrit parfaitement dans la continuité des réformes adoptées par le Bundestag le même week-end. Les autorités berlinoises ont confirmé que la police fédérale testera ces nouvelles règles dès mars 2026 dans les aéroports de Francfort et Munich — bien avant l’entrée en vigueur complète au niveau européen — en orientant les demandes manifestement infondées vers des procédures accélérées aux frontières. Les entreprises envoyant du personnel en Allemagne depuis le Bangladesh, l’Égypte, l’Inde ou la Tunisie — les quatre plus grandes économies désormais considérées comme « sûres » au niveau de l’UE — devront anticiper des conséquences telles qu’un contrôle plus strict des documents ou des garanties de retour renforcées.
Les organisations patronales soutiennent globalement la création d’une liste unique, estimant que les désignations nationales divergentes génèrent actuellement de l’incertitude lors des transferts de salariés au sein de l’espace Schengen. En revanche, les associations de défense des droits humains redoutent que la délégation des retours à des « hubs » hors UE ne fragilise les garanties et expose les familles à des conditions précaires. Le Parlement européen doit encore valider le texte, mais les députés allemands du CDU/CSU et du FDP ont déjà exprimé leur soutien, tandis que les Verts prévoient des amendements pour limiter la détention des enfants.
En cas d’accord en première lecture début 2026, l’Allemagne prévoit d’intégrer ces règlements dans son droit national par voie d’ordonnance, évitant ainsi un long débat parlementaire. Les multinationales sont donc invitées à revoir dès maintenant leurs politiques de mobilité interne et de devoir de vigilance, notamment lorsqu’elles affectent des collaborateurs titulaires d’un passeport des pays figurant sur la future liste des pays sûrs.







