
La Cour constitutionnelle allemande a pris une mesure inhabituelle le 4 décembre en contournant les procédures des tribunaux inférieurs pour ordonner au gouvernement fédéral de prendre une décision immédiate concernant une demande de visa déposée par un ancien juge afghan et sa famille, bloqués au Pakistan depuis 2021. Ce juge avait condamné des membres des talibans avant la chute de Kaboul et fait face à des menaces de mort crédibles s’il est contraint de retourner en Afghanistan.
Environ 2 000 Afghans, approuvés dans le cadre du programme de relocalisation de Berlin, restent dans l’incertitude depuis que ce dispositif a été gelé plus tôt cette année, en raison de querelles politiques sur les chiffres de la migration. Dans son arrêt, la Cour a estimé que le risque humanitaire primait sur les considérations administratives et qu’« il n’existe pas de motifs suffisants pour retarder la procédure de visa ».
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré le 5 décembre que les autorités se conformeraient au jugement « dès réception », laissant entendre qu’une décision pourrait intervenir dans les jours à venir. Bien que la décision concerne une seule famille, des avocats soulignent qu’elle crée un précédent permettant à d’autres demandeurs à haut risque — journalistes ou anciens employés d’ambassades — d’exiger une accélération des démarches.
Pour les responsables de la mobilité internationale et de la protection des collaborateurs, cette affaire illustre la volonté de l’Allemagne d’intervenir en cas de danger mortel avéré, mais aussi l’imprévisibilité d’un processus de relocalisation qui peut être bloqué pendant des mois. Les entreprises employant des anciens collaborateurs afghans exposés ou des sous-traitants doivent documenter soigneusement les menaces individuelles et se préparer à engager des actions en justice en cas de retard.
Cet épisode pourrait également relancer le débat au sein de la coalition gouvernementale sur la réintroduction partielle du programme de relocalisation. Les milieux économiques, désireux de recruter des talents parlant dari et pachto, soutiennent discrètement une reprise, arguant que la pénurie de travailleurs qualifiés prime sur les enjeux politiques liés à la migration.
Environ 2 000 Afghans, approuvés dans le cadre du programme de relocalisation de Berlin, restent dans l’incertitude depuis que ce dispositif a été gelé plus tôt cette année, en raison de querelles politiques sur les chiffres de la migration. Dans son arrêt, la Cour a estimé que le risque humanitaire primait sur les considérations administratives et qu’« il n’existe pas de motifs suffisants pour retarder la procédure de visa ».
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré le 5 décembre que les autorités se conformeraient au jugement « dès réception », laissant entendre qu’une décision pourrait intervenir dans les jours à venir. Bien que la décision concerne une seule famille, des avocats soulignent qu’elle crée un précédent permettant à d’autres demandeurs à haut risque — journalistes ou anciens employés d’ambassades — d’exiger une accélération des démarches.
Pour les responsables de la mobilité internationale et de la protection des collaborateurs, cette affaire illustre la volonté de l’Allemagne d’intervenir en cas de danger mortel avéré, mais aussi l’imprévisibilité d’un processus de relocalisation qui peut être bloqué pendant des mois. Les entreprises employant des anciens collaborateurs afghans exposés ou des sous-traitants doivent documenter soigneusement les menaces individuelles et se préparer à engager des actions en justice en cas de retard.
Cet épisode pourrait également relancer le débat au sein de la coalition gouvernementale sur la réintroduction partielle du programme de relocalisation. Les milieux économiques, désireux de recruter des talents parlant dari et pachto, soutiennent discrètement une reprise, arguant que la pénurie de travailleurs qualifiés prime sur les enjeux politiques liés à la migration.







