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déc. 6, 2025

La Suisse adopte un mécanisme plus strict de suspension des visas, en accord avec l'UE

La Suisse adopte un mécanisme plus strict de suspension des visas, en accord avec l'UE
Le Conseil fédéral suisse a approuvé la transposition du règlement modifié (UE) 2018/1806, offrant à Berne les outils juridiques pour rétablir plus rapidement les exigences de visa à l’encontre des ressortissants de pays tiers exemptés de visa, et ce, pour un éventail plus large de motifs.

Selon les nouvelles règles, le seuil déclenchant une suspension pour raisons migratoires passe d’une augmentation de 50 % à 30 % des séjours irréguliers ou des refus d’entrée ; une forte hausse des demandes d’asile avec un taux de reconnaissance inférieur à 20 % peut également désormais entraîner des mesures. De nouveaux critères liés à l’ordre public ont été ajoutés, notamment « l’instrumentalisation des migrants » par des gouvernements étrangers et les violations graves des droits humains portant atteinte aux relations extérieures de l’UE. En cas d’urgence, la Commission européenne pourra rétablir les visas pour une durée maximale de 12 mois via une procédure simplifiée s’appliquant automatiquement à tous les membres de Schengen, y compris la Suisse.

La Suisse adopte un mécanisme plus strict de suspension des visas, en accord avec l'UE


Pour les voyageurs d’affaires et les responsables mobilité, cette évolution signifie que les autorités frontalières suisses pourraient à nouveau exiger, à court terme, des visas de court séjour (visa C) pour certaines nationalités. Les entreprises dépendant de la liberté de circulation pour des réunions, interventions après-vente ou conférences doivent donc suivre de près les communiqués de l’UE et de la Suisse et prévoir des plans de contingence pour leurs clients et collaborateurs venant de pays à risque accru.

Cette décision entrera en vigueur le 17 décembre 2025, date à laquelle le Secrétariat d’État aux migrations modifiera l’Ordonnance sur l’entrée et la délivrance des visas (OEDV) en Suisse. Aucun pays n’a encore été ciblé, mais les équipes en charge de la mobilité internationale doivent s’attendre à une coordination renforcée entre les évaluations des risques suisses et européennes, notamment en cas d’aggravation des tensions géopolitiques ou d’augmentation des demandes d’asile.

Concrètement, les voyageurs issus des pays perdant leur exemption de visa devront déposer une demande auprès des consulats suisses, fournir leurs données biométriques et justifier le motif de leur séjour, avec un délai de traitement de 15 à 30 jours. Les employeurs devront anticiper des coûts de conformité plus élevés et d’éventuels retards dans leurs projets. En revanche, ce mécanisme pourrait rassurer l’opinion publique suisse en montrant que les régimes d’exemption de visa restent « réversibles », renforçant ainsi le soutien politique à long terme à la participation de la Suisse à Schengen.
L'équipe d'experts en visas et immigration de VisaHQ aide les particuliers et les entreprises à naviguer dans les exigences de voyage, de travail et de résidence à l'échelle mondiale. Nous nous occupons de la préparation des documents, du dépôt des demandes, de la coordination avec les agences gouvernementales, de chaque aspect nécessaire pour garantir des approbations rapides, conformes et sans stress.
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