
La loi espagnole sur la mémoire démocratique, mieux connue sous le nom de « loi des petits-enfants », a déclenché une ruée sans précédent vers les passeports espagnols à l’étranger. Le Conseil général de la citoyenneté espagnole à l’étranger (CGCEE) rapporte que plus d’un million de descendants d’émigrants espagnols ont déposé une demande de nationalité au cours des 12 derniers mois, et 1,3 million d’autres ont obtenu un rendez-vous que les consulats peinent à honorer.
L’Argentine représente 40 % des demandes, tandis que La Havane, Mexico et São Paulo gèrent chacune des dossiers à six chiffres. Ce flux massif a culminé avant la date limite du 21 octobre, submergeant les 178 consulats espagnols, dont beaucoup fonctionnent déjà avec un personnel réduit et des systèmes informatiques obsolètes. La moitié des dossiers traités attend encore une inscription officielle, retardant la délivrance des passeports et des numéros d’identification nationale indispensables à la mobilité au sein de l’UE.
Les syndicats diplomatiques alertent sur le fait que ce retard met en péril les services courants, tels que les documents de voyage d’urgence et les enregistrements de naissance. Le CGCEE a exhorté le gouvernement à détacher du personnel des 7 000 registres civils espagnols, à louer des locaux plus grands et à externaliser les tâches de saisie des données. Sans intervention, les responsables craignent des délais de plusieurs années, susceptibles de compromettre les objectifs de soft power de l’Espagne et son engagement envers sa diaspora.
Pour les entreprises multinationales, les enjeux sont concrets : la citoyenneté espagnole offre un accès sans visa à l’UE et facilite souvent les missions intra-européennes pour les talents latino-américains. Les cabinets d’avocats constatent une augmentation des mandats de procuration, les demandeurs cherchant à accélérer les procédures, tandis que les prestataires de services de relocation anticipent une vague de déménagements définitifs dès la délivrance des passeports.
À l’avenir, les analystes estiment que la population espagnole à l’étranger pourrait passer de trois à cinq millions dans la décennie, exerçant une pression constante sur les réseaux consulaires et suscitant des appels à des services numériques prioritaires, à l’image du modèle d’e-résidence estonien.
L’Argentine représente 40 % des demandes, tandis que La Havane, Mexico et São Paulo gèrent chacune des dossiers à six chiffres. Ce flux massif a culminé avant la date limite du 21 octobre, submergeant les 178 consulats espagnols, dont beaucoup fonctionnent déjà avec un personnel réduit et des systèmes informatiques obsolètes. La moitié des dossiers traités attend encore une inscription officielle, retardant la délivrance des passeports et des numéros d’identification nationale indispensables à la mobilité au sein de l’UE.
Les syndicats diplomatiques alertent sur le fait que ce retard met en péril les services courants, tels que les documents de voyage d’urgence et les enregistrements de naissance. Le CGCEE a exhorté le gouvernement à détacher du personnel des 7 000 registres civils espagnols, à louer des locaux plus grands et à externaliser les tâches de saisie des données. Sans intervention, les responsables craignent des délais de plusieurs années, susceptibles de compromettre les objectifs de soft power de l’Espagne et son engagement envers sa diaspora.
Pour les entreprises multinationales, les enjeux sont concrets : la citoyenneté espagnole offre un accès sans visa à l’UE et facilite souvent les missions intra-européennes pour les talents latino-américains. Les cabinets d’avocats constatent une augmentation des mandats de procuration, les demandeurs cherchant à accélérer les procédures, tandis que les prestataires de services de relocation anticipent une vague de déménagements définitifs dès la délivrance des passeports.
À l’avenir, les analystes estiment que la population espagnole à l’étranger pourrait passer de trois à cinq millions dans la décennie, exerçant une pression constante sur les réseaux consulaires et suscitant des appels à des services numériques prioritaires, à l’image du modèle d’e-résidence estonien.







