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déc. 3, 2025

À partir du 1er décembre, les réfugiés ukrainiens titulaires d'un permis S pourront travailler en Suisse après une simple déclaration en ligne

À partir du 1er décembre, les réfugiés ukrainiens titulaires d'un permis S pourront travailler en Suisse après une simple déclaration en ligne
L’une des réformes migratoires suisses les plus importantes de l’année est entrée discrètement en vigueur le 1er décembre 2025. Les titulaires du statut de protection spécial « S » — instauré en mars 2022 pour les personnes fuyant la guerre en Ukraine — n’ont plus besoin d’obtenir une autorisation de travail cantonale distincte avant de commencer un emploi. Désormais, les employeurs se contentent de soumettre une simple notification en ligne via le portail fédéral EasyGov ou directement à l’autorité cantonale du marché du travail.

Jusqu’à présent, la procédure en deux étapes (d’abord le permis de séjour humanitaire, puis la demande d’autorisation de travail) entraînait des délais d’attente pouvant atteindre trois mois. Avec environ 65 000 titulaires du permis S actuellement en Suisse et des pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs de la santé, de la construction et de l’informatique, tant les milieux économiques que les ONG de défense des réfugiés qualifiaient cette bureaucratie d’inefficace. Le Conseil fédéral a répondu à ces demandes dans sa révision de l’ordonnance du 22 octobre, et la mesure est désormais appliquée sur tout le territoire.

À partir du 1er décembre, les réfugiés ukrainiens titulaires d'un permis S pourront travailler en Suisse après une simple déclaration en ligne


Pour les employeurs, ce nouveau système s’apparente au régime de notification déjà en vigueur pour les détachements de courte durée au sein de l’UE/AELE : ils doivent enregistrer en ligne les données personnelles de l’employé, son poste, son salaire et la date prévue de début d’emploi au moins un jour ouvrable avant l’embauche. Aucun test du marché du travail, contrôle des salaires ou vérification des compétences n’est requis, ce qui réduit considérablement la paperasserie et accélère l’intégration.

La réforme prévoit également des garde-fous. Les autorités cantonales peuvent toujours intervenir si les salaires sont inférieurs aux niveaux de référence locaux, et les titulaires du permis S dépendant de l’aide sociale peuvent être tenus de suivre des programmes d’intégration. Les premiers retours des offices de l’emploi de Zurich et Vaud indiquent que des centaines de notifications ont été déposées dans les 24 premières heures.

Les responsables de la mobilité internationale doivent mettre à jour leurs listes de contrôle d’intégration, former les recruteurs à l’utilisation de l’interface EasyGov et rappeler aux équipes financières que les titulaires du permis S restent soumis à la retenue à la source, sauf s’ils bénéficient d’une imposition ordinaire.
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