
Un nombre croissant d’entreprises américaines choisissent de s’implanter au Canada. Au cours de l’année écoulée, au moins trois organisations de premier plan ont annoncé leur déménagement au nord de la frontière, et les experts estiment que d’autres suivront, alors que les divergences en matière d’immigration, de fiscalité et de politique industrielle creusent l’écart de compétitivité.
Parmi les dernières annonces, on compte l’Institut Siebel de technologie, la plus ancienne école de brassage des États-Unis, qui transférera son campus de Chicago à Montréal le 1er janvier 2026. La direction a évoqué les restrictions américaines sur les visas étudiants étrangers et la hausse des coûts de conformité, soulignant que la majorité de sa clientèle vient désormais de l’étranger. Phillips Distilling, fabricant de la célèbre liqueur Sour Puss, a déplacé la production de cette marque du Minnesota à Montréal, après que les régies des alcools canadiennes ont réduit l’espace réservé aux importations américaines en réponse aux différends tarifaires persistants. La start-up climatique CarbonCapture Inc., basée au Colorado, a également abandonné ses projets d’installation d’une unité de captage direct de l’air en Arizona, préférant s’associer à l’entreprise albertaine Deep Sky pour construire le projet près de Red Deer.
Julian Karaguesian, chargé de cours en commerce international à l’Université McGill, souligne que la stabilité relative des règles d’immigration canadiennes est un facteur déterminant : « Les ingénieurs et chercheurs peuvent encore obtenir un permis de travail en deux semaines grâce au Programme des talents mondiaux. Cette certitude est inestimable alors que la politique américaine change à chaque élection. » Les incitations fédérales, comme le Crédit d’impôt pour investissement en technologies propres, rendent l’offre encore plus attractive, tandis que des programmes provinciaux tels que les prêts d’Investissement Québec facilitent la prise en charge des coûts de relocalisation.
Pour le Canada, cet afflux représente un investissement bienvenu et des emplois spécialisés, mais il pose aussi des défis d’intégration. Les programmes de nomination provinciale devront accélérer les voies vers la résidence permanente pour les travailleurs qualifiés transférés, et les marchés immobiliers de Montréal et Calgary pourraient subir de nouvelles pressions. Les entreprises doivent préparer des stratégies de paie transfrontalières, car les employés restant basés aux États-Unis pourraient entraîner des obligations fiscales doubles.
Les conseillers en immigration recommandent aux employeurs américains intéressés par le Canada d’agir rapidement : le traitement des permis de travail est encore fluide, mais le nouveau Plan des niveaux d’immigration d’Ottawa prévoit un ralentissement de la croissance du nombre de résidents temporaires après 2026. Les entreprises qui sécuriseront leurs employés clés et leurs actifs de production essentiels au Canada avant le resserrement des quotas seront les mieux placées pour tirer parti de l’environnement favorable au talent du pays.
Parmi les dernières annonces, on compte l’Institut Siebel de technologie, la plus ancienne école de brassage des États-Unis, qui transférera son campus de Chicago à Montréal le 1er janvier 2026. La direction a évoqué les restrictions américaines sur les visas étudiants étrangers et la hausse des coûts de conformité, soulignant que la majorité de sa clientèle vient désormais de l’étranger. Phillips Distilling, fabricant de la célèbre liqueur Sour Puss, a déplacé la production de cette marque du Minnesota à Montréal, après que les régies des alcools canadiennes ont réduit l’espace réservé aux importations américaines en réponse aux différends tarifaires persistants. La start-up climatique CarbonCapture Inc., basée au Colorado, a également abandonné ses projets d’installation d’une unité de captage direct de l’air en Arizona, préférant s’associer à l’entreprise albertaine Deep Sky pour construire le projet près de Red Deer.
Julian Karaguesian, chargé de cours en commerce international à l’Université McGill, souligne que la stabilité relative des règles d’immigration canadiennes est un facteur déterminant : « Les ingénieurs et chercheurs peuvent encore obtenir un permis de travail en deux semaines grâce au Programme des talents mondiaux. Cette certitude est inestimable alors que la politique américaine change à chaque élection. » Les incitations fédérales, comme le Crédit d’impôt pour investissement en technologies propres, rendent l’offre encore plus attractive, tandis que des programmes provinciaux tels que les prêts d’Investissement Québec facilitent la prise en charge des coûts de relocalisation.
Pour le Canada, cet afflux représente un investissement bienvenu et des emplois spécialisés, mais il pose aussi des défis d’intégration. Les programmes de nomination provinciale devront accélérer les voies vers la résidence permanente pour les travailleurs qualifiés transférés, et les marchés immobiliers de Montréal et Calgary pourraient subir de nouvelles pressions. Les entreprises doivent préparer des stratégies de paie transfrontalières, car les employés restant basés aux États-Unis pourraient entraîner des obligations fiscales doubles.
Les conseillers en immigration recommandent aux employeurs américains intéressés par le Canada d’agir rapidement : le traitement des permis de travail est encore fluide, mais le nouveau Plan des niveaux d’immigration d’Ottawa prévoit un ralentissement de la croissance du nombre de résidents temporaires après 2026. Les entreprises qui sécuriseront leurs employés clés et leurs actifs de production essentiels au Canada avant le resserrement des quotas seront les mieux placées pour tirer parti de l’environnement favorable au talent du pays.





