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nov. 26, 2025

Le gouvernement prévoit de nouvelles charges d’hébergement pouvant atteindre 40 % des revenus des demandeurs d’asile

Le gouvernement prévoit de nouvelles charges d’hébergement pouvant atteindre 40 % des revenus des demandeurs d’asile
La Coalition débattra d’un ensemble de réformes migratoires d’une portée inattendue lors de la réunion du Cabinet prévue le mercredi 26 novembre. Selon un document confidentiel consulté par The Irish Times, le ministre de la Justice et de la Migration, Jim O’Callaghan, et le ministre d’État Colm Brophy demanderont aux ministres d’approuver une tarification progressive hebdomadaire pour l’hébergement des personnes engagées dans la procédure de protection internationale (PI).

Si cette mesure est adoptée, elle concernera environ 13 000 personnes hébergées dans des logements fournis par l’État l’année prochaine. Toute personne gagnant plus de 600 € par semaine devra s’acquitter d’une charge de 238 € — soit près de 40 % de son salaire — tandis que ceux dont les revenus se situent entre 97 € et 150 € paieront 15 €. Le ministère de la Justice estime qu’en 2026, environ 7 600 demandeurs de protection se trouveront dans les tranches soumises à cette tarification ; toutefois, les responsables reconnaissent que le dispositif sera au mieux à l’équilibre une fois les coûts administratifs et les contrôles de ressources pris en compte.

Le gouvernement prévoit de nouvelles charges d’hébergement pouvant atteindre 40 % des revenus des demandeurs d’asile


Cette proposition s’inscrit dans une stratégie plus large visant à décourager ce que le gouvernement qualifie de « mouvements secondaires » en provenance du Royaume-Uni et de l’Europe continentale. Parmi les mesures parallèles figurent l’allongement de la durée de résidence requise pour les titulaires du statut de réfugié souhaitant se naturaliser (de trois à cinq ans) et l’instauration de critères probants plus stricts pour les demandes de regroupement familial. Un resserrement similaire des prestations pour les demandeurs de protection a été annoncé au Danemark plus tôt cette année et, selon des hauts fonctionnaires, a « inspiré » l’approche irlandaise.

Les milieux économiques suivent la situation de près. Les multinationales disposant de centres de services partagés à Dublin et Cork ont averti que des prélèvements plus élevés sur les salaires pourraient compromettre leurs efforts pour recruter des talents réfugiés sur le territoire, notamment dans les postes d’entrée de gamme en informatique et finance, rémunérés entre 32 000 € et 38 000 €. De leur côté, les ONG estiment que cette charge plongera davantage les demandeurs dans la pauvreté et les rendra plus dépendants de la charité.

Sur le plan politique, cette réforme permet à la Coalition de désamorcer la pression croissante des partis d’opposition qui réclament l’instauration de plafonds migratoires à l’image de ceux récemment annoncés au Royaume-Uni. Pourtant, en monétisant un soutien longtemps offert gratuitement, le gouvernement s’expose à une nouvelle vague de critiques de la part des groupes religieux, des associations caritatives et des défenseurs des droits, à quelques semaines de la suspension des travaux du Dáil pour Noël. O’Callaghan assure que le projet est « équilibré » et annonce la publication d’une évaluation d’impact avant le vote final prévu début décembre.
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