
La Pologne entre officiellement dans l’ère des « frontières intelligentes ». À 00h01 le 21 novembre 2025, les techniciens de la garde-frontière ont activé simultanément le Système Entrée/Sortie (EES) à l’échelle de l’UE sur 38 points de passage terrestres, maritimes, ferroviaires et aériens, dont les aéroports de Varsovie-Chopin, Cracovie-Balice ainsi que les postes routiers très fréquentés de Korczowa et Dorohusk vers l’Ukraine. L’EES remplace le traditionnel tampon encreur par un enregistrement entièrement numérique qui capture quatre empreintes digitales, un scan facial haute résolution et les données du passeport du voyageur en moins d’une minute. Les agents soulignent que ce changement met fin aux approximations concernant les jours restants dans la règle des « 90/180 jours » et permet des vérifications automatiques croisées avec les alertes d’Interpol, du SIS et du VIS.
Ce lancement fait suite à une phase pilote de six semaines à la frontière ukrainienne, qui a traité plus de 600 000 passagers et démontré que le temps moyen de traitement lors d’une première entrée est d’environ 90 secondes ; les passages suivants peuvent se faire en seulement 20 secondes via les portiques électroniques. Le ministre de l’Intérieur, Marcin Kierwiński, a présenté cette modernisation de 47 millions d’euros comme un outil de facilitation doublé d’une couche de sécurité dans la réponse continue de la Pologne aux « menaces hybrides » venant de la Russie et de la Biélorussie. Il a confirmé que 140 points de passage secondaires seront opérationnels d’ici le 4 décembre, offrant ainsi à la Pologne le premier périmètre EES national au sein de l’UE.
Pour les équipes de mobilité internationale, les conséquences sont immédiates. Les voyageurs doivent désormais prévoir cinq à dix minutes supplémentaires lors de leur première arrivée pour la prise des données biométriques, mais peuvent s’attendre à des passages plus rapides par la suite. Les politiques RH sont déjà en cours de mise à jour pour conseiller aux employés de conserver leur carte de résident polonaise jusqu’à la synchronisation complète des bases de données ; un échec à faire correspondre un permis de séjour avec un scan d’entrée pourrait déclencher une alerte de dépassement de séjour. Les multinationales réexaminent également leurs clauses de confidentialité des données, car les enregistrements EES pourront être utilisés comme preuves lors d’audits sur la résidence fiscale, les travailleurs détachés et la sécurité sociale.
Sur le plan stratégique, l’avance prise par la Pologne lance le compte à rebours vers ETIAS, l’autorisation électronique de voyage que la Commission européenne affirme ne pouvoir déployer qu’après neuf mois de fonctionnement sans incident majeur de l’EES. Varsovie espère que cette avance renforcera les appels à lever les contrôles temporaires que l’Allemagne et la Lituanie ont réintroduits cet automne, arguant qu’un périmètre biométrique paneuropéen rend superflus les contrôles aux frontières intérieures. Les compagnies aériennes saluent ce changement, prévoyant des files d’attente réduites aux heures de pointe une fois les voyageurs enregistrés.
Concrètement, les responsables de la mobilité internationale doivent : a) informer les voyageurs de la nouvelle exigence de prise d’empreintes digitales et de scan facial ; b) prévoir un temps de transit légèrement plus long lors de la première entrée ; c) s’assurer que les visiteurs d’affaires conservent des preuves de leur voyage ultérieur et de leur hébergement au cas où les agents utiliseraient les analyses en temps réel du système pour interroger le motif du séjour ; et d) revoir les procédures internes de collecte et de conservation des données EES en conformité avec le RGPD européen.
Ce lancement fait suite à une phase pilote de six semaines à la frontière ukrainienne, qui a traité plus de 600 000 passagers et démontré que le temps moyen de traitement lors d’une première entrée est d’environ 90 secondes ; les passages suivants peuvent se faire en seulement 20 secondes via les portiques électroniques. Le ministre de l’Intérieur, Marcin Kierwiński, a présenté cette modernisation de 47 millions d’euros comme un outil de facilitation doublé d’une couche de sécurité dans la réponse continue de la Pologne aux « menaces hybrides » venant de la Russie et de la Biélorussie. Il a confirmé que 140 points de passage secondaires seront opérationnels d’ici le 4 décembre, offrant ainsi à la Pologne le premier périmètre EES national au sein de l’UE.
Pour les équipes de mobilité internationale, les conséquences sont immédiates. Les voyageurs doivent désormais prévoir cinq à dix minutes supplémentaires lors de leur première arrivée pour la prise des données biométriques, mais peuvent s’attendre à des passages plus rapides par la suite. Les politiques RH sont déjà en cours de mise à jour pour conseiller aux employés de conserver leur carte de résident polonaise jusqu’à la synchronisation complète des bases de données ; un échec à faire correspondre un permis de séjour avec un scan d’entrée pourrait déclencher une alerte de dépassement de séjour. Les multinationales réexaminent également leurs clauses de confidentialité des données, car les enregistrements EES pourront être utilisés comme preuves lors d’audits sur la résidence fiscale, les travailleurs détachés et la sécurité sociale.
Sur le plan stratégique, l’avance prise par la Pologne lance le compte à rebours vers ETIAS, l’autorisation électronique de voyage que la Commission européenne affirme ne pouvoir déployer qu’après neuf mois de fonctionnement sans incident majeur de l’EES. Varsovie espère que cette avance renforcera les appels à lever les contrôles temporaires que l’Allemagne et la Lituanie ont réintroduits cet automne, arguant qu’un périmètre biométrique paneuropéen rend superflus les contrôles aux frontières intérieures. Les compagnies aériennes saluent ce changement, prévoyant des files d’attente réduites aux heures de pointe une fois les voyageurs enregistrés.
Concrètement, les responsables de la mobilité internationale doivent : a) informer les voyageurs de la nouvelle exigence de prise d’empreintes digitales et de scan facial ; b) prévoir un temps de transit légèrement plus long lors de la première entrée ; c) s’assurer que les visiteurs d’affaires conservent des preuves de leur voyage ultérieur et de leur hébergement au cas où les agents utiliseraient les analyses en temps réel du système pour interroger le motif du séjour ; et d) revoir les procédures internes de collecte et de conservation des données EES en conformité avec le RGPD européen.









