
Une coalition de 50 organisations de la société civile, menée par le Runnymede Trust, a adressé une lettre à la ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood et au Conseil national des chefs de police, exigeant une révision immédiate des directives incitant les forces de l’ordre en Angleterre et au Pays de Galles à divulguer l’ethnicité et la nationalité des suspects lors des annonces d’arrestations et de mises en examen.
Mise en place en août, cette politique visait à « contrer les spéculations d’extrême droite » après des crimes médiatisés. Mais un nouveau suivi réalisé par ces groupes révèle que le terme « demandeur d’asile » apparaît désormais dans les reportages criminels **cinq fois plus souvent** qu’auparavant, tandis que les références au statut migratoire des suspects figurent fréquemment dans les titres, même lorsque des informations plus pertinentes — comme le profil de risque de l’individu — sont absentes. La lettre dénonce une pratique qui « porte un coup dur à la cohésion sociale » en alimentant l’idée que criminalité et immigration seraient liées.
Les spécialistes de la mobilité internationale soulignent que ce débat est crucial, car les collaborateurs détachés et leurs familles prennent de plus en plus en compte l’attitude sociale locale dans leurs décisions d’affectation au Royaume-Uni. « Une hostilité perçue peut dissuader les talents tout autant que la bureaucratie », observe Charles Hannon, responsable mondial de la mobilité chez le cabinet Sterling Lexicon. Les entreprises des secteurs dépendant des visas pour travailleurs qualifiés — technologie, santé, ingénierie — pourraient donc voir s’ajouter un obstacle à l’attraction et à la fidélisation si les migrants se sentent stigmatisés dans le discours public.
Modifier les directives ne nécessiterait pas de nouvelle législation, mais les forces de l’ordre devraient revoir leurs politiques médias et former à nouveau leurs équipes de communication. Les responsables du ministère de l’Intérieur reconnaissent en privé la tension entre transparence et relations communautaires ; un compromis à l’étude limiterait la divulgation à la nationalité (et non au statut migratoire) et uniquement dans les cas où l’intérêt public prime, par exemple lorsqu’un suspect est en fuite.
Pour les équipes de mobilité internationale, les recommandations pratiques sont triples : rassurer les collaborateurs en rappelant que l’ethnicité n’est jamais vérifiée à la frontière britannique et n’influence pas le statut migratoire ; actualiser les briefings de relocalisation pour aborder les préoccupations liées à la couverture médiatique ; et suivre de près les mises à jour du ministère de l’Intérieur, toute révision officielle pouvant être rapidement intégrée aux manuels opérationnels de la police. En attendant, les employeurs pourraient renforcer les programmes d’aide aux employés et les réseaux de diversité pour accompagner le personnel international face aux récits négatifs dans la presse.
Mise en place en août, cette politique visait à « contrer les spéculations d’extrême droite » après des crimes médiatisés. Mais un nouveau suivi réalisé par ces groupes révèle que le terme « demandeur d’asile » apparaît désormais dans les reportages criminels **cinq fois plus souvent** qu’auparavant, tandis que les références au statut migratoire des suspects figurent fréquemment dans les titres, même lorsque des informations plus pertinentes — comme le profil de risque de l’individu — sont absentes. La lettre dénonce une pratique qui « porte un coup dur à la cohésion sociale » en alimentant l’idée que criminalité et immigration seraient liées.
Les spécialistes de la mobilité internationale soulignent que ce débat est crucial, car les collaborateurs détachés et leurs familles prennent de plus en plus en compte l’attitude sociale locale dans leurs décisions d’affectation au Royaume-Uni. « Une hostilité perçue peut dissuader les talents tout autant que la bureaucratie », observe Charles Hannon, responsable mondial de la mobilité chez le cabinet Sterling Lexicon. Les entreprises des secteurs dépendant des visas pour travailleurs qualifiés — technologie, santé, ingénierie — pourraient donc voir s’ajouter un obstacle à l’attraction et à la fidélisation si les migrants se sentent stigmatisés dans le discours public.
Modifier les directives ne nécessiterait pas de nouvelle législation, mais les forces de l’ordre devraient revoir leurs politiques médias et former à nouveau leurs équipes de communication. Les responsables du ministère de l’Intérieur reconnaissent en privé la tension entre transparence et relations communautaires ; un compromis à l’étude limiterait la divulgation à la nationalité (et non au statut migratoire) et uniquement dans les cas où l’intérêt public prime, par exemple lorsqu’un suspect est en fuite.
Pour les équipes de mobilité internationale, les recommandations pratiques sont triples : rassurer les collaborateurs en rappelant que l’ethnicité n’est jamais vérifiée à la frontière britannique et n’influence pas le statut migratoire ; actualiser les briefings de relocalisation pour aborder les préoccupations liées à la couverture médiatique ; et suivre de près les mises à jour du ministère de l’Intérieur, toute révision officielle pouvant être rapidement intégrée aux manuels opérationnels de la police. En attendant, les employeurs pourraient renforcer les programmes d’aide aux employés et les réseaux de diversité pour accompagner le personnel international face aux récits négatifs dans la presse.






