
Réunie à Bruxelles le 20 novembre, le Conseil de l’UE a adopté des modifications facilitant et accélérant la suspension des voyages sans visa pour les ressortissants de pays tiers en cas de pic de migration irrégulière ou de menaces sécuritaires. La réforme abaisse le seuil statistique déclenchant la suspension, passant d’une hausse de 50 % à 30 % des séjours illégaux, des demandes d’asile ou des crimes graves, et cible pour la première fois les pays proposant des « passeports dorés » ou s’écartant de la politique européenne en matière de visas.
Bien que ce mécanisme s’applique à l’ensemble de l’espace Schengen, la Belgique — qui accueille les sièges de l’OTAN et de l’UE — est particulièrement concernée sur le plan opérationnel. Si les privilèges de voyage sans visa sont retirés pour des pays fournisseurs comme l’Albanie ou la Géorgie, l’aéroport de Bruxelles et les gares de la capitale devront rétablir du jour au lendemain les contrôles complets des visas de court séjour. L’Office fédéral de l’immigration a indiqué au Brussels Times qu’il élabore des plans de contingence avec la Police fédérale pour éviter les files d’attente observées lors de la suspension de la dispense de visa pour le Vanuatu en 2024.
Les avocats spécialisés en immigration d’affaires alertent sur le fait que les voyageurs d’affaires en provenance des pays concernés pourraient se retrouver « dans l’incertitude ». « Un chef de projet venant pour un atelier de deux jours pourrait soudainement devoir obtenir un visa Schengen de type C, ce qui allongerait les délais de plusieurs semaines », explique Sven De Gendt de Fragomen Bruxelles. Les entreprises sont invitées à analyser la composition nationale de leurs équipes et à préparer des lettres de parrainage pour appuyer les demandes de visa urgentes.
Le nouveau règlement prolonge également la durée initiale de suspension à 12 mois (contre 9 auparavant) et autorise un gel total pouvant aller jusqu’à 36 mois. Fait crucial, il introduit des mesures ciblées pour que les citoyens ordinaires ne soient pas automatiquement pénalisés pour les actions de leurs gouvernements — une clause saluée par le groupe belge Solvay, qui dépend des visites fréquentes de son équipe R&D géorgienne. Toutefois, les diplomates redoutent une complexité administrative accrue : distinguer les « responsables gouvernementaux » des « voyageurs ordinaires » aux frontières pourrait nécessiter de nouveaux protocoles de partage de données.
La loi entrera en vigueur quatre semaines après sa signature et sa publication au Journal officiel de l’UE — probablement avant la fin de l’année. Les équipes en charge de la mobilité doivent surveiller le rapport de suivi de la Commission européenne attendu en décembre, qui pourrait déjà identifier des pays à haut risque. Les employeurs belges accueillant des collaborateurs en mission courte durée en provenance des Balkans occidentaux et des États des Caraïbes orientales sont invités à anticiper les déplacements au premier trimestre 2026 et à prévoir un budget pour les frais de visa d’urgence.
Bien que ce mécanisme s’applique à l’ensemble de l’espace Schengen, la Belgique — qui accueille les sièges de l’OTAN et de l’UE — est particulièrement concernée sur le plan opérationnel. Si les privilèges de voyage sans visa sont retirés pour des pays fournisseurs comme l’Albanie ou la Géorgie, l’aéroport de Bruxelles et les gares de la capitale devront rétablir du jour au lendemain les contrôles complets des visas de court séjour. L’Office fédéral de l’immigration a indiqué au Brussels Times qu’il élabore des plans de contingence avec la Police fédérale pour éviter les files d’attente observées lors de la suspension de la dispense de visa pour le Vanuatu en 2024.
Les avocats spécialisés en immigration d’affaires alertent sur le fait que les voyageurs d’affaires en provenance des pays concernés pourraient se retrouver « dans l’incertitude ». « Un chef de projet venant pour un atelier de deux jours pourrait soudainement devoir obtenir un visa Schengen de type C, ce qui allongerait les délais de plusieurs semaines », explique Sven De Gendt de Fragomen Bruxelles. Les entreprises sont invitées à analyser la composition nationale de leurs équipes et à préparer des lettres de parrainage pour appuyer les demandes de visa urgentes.
Le nouveau règlement prolonge également la durée initiale de suspension à 12 mois (contre 9 auparavant) et autorise un gel total pouvant aller jusqu’à 36 mois. Fait crucial, il introduit des mesures ciblées pour que les citoyens ordinaires ne soient pas automatiquement pénalisés pour les actions de leurs gouvernements — une clause saluée par le groupe belge Solvay, qui dépend des visites fréquentes de son équipe R&D géorgienne. Toutefois, les diplomates redoutent une complexité administrative accrue : distinguer les « responsables gouvernementaux » des « voyageurs ordinaires » aux frontières pourrait nécessiter de nouveaux protocoles de partage de données.
La loi entrera en vigueur quatre semaines après sa signature et sa publication au Journal officiel de l’UE — probablement avant la fin de l’année. Les équipes en charge de la mobilité doivent surveiller le rapport de suivi de la Commission européenne attendu en décembre, qui pourrait déjà identifier des pays à haut risque. Les employeurs belges accueillant des collaborateurs en mission courte durée en provenance des Balkans occidentaux et des États des Caraïbes orientales sont invités à anticiper les déplacements au premier trimestre 2026 et à prévoir un budget pour les frais de visa d’urgence.







