
Le 18 novembre 2025, le Conseil de l’Union européenne a adopté un règlement réformant en profondeur le mécanisme de suspension de la dispense de visa au sein de l’Union. Cette réforme abaisse les seuils déclenchant une suspension, permet à Bruxelles de cibler des catégories spécifiques de voyageurs (par exemple les fonctionnaires) plutôt qu’un pays entier, et introduit de nouveaux motifs tels que des violations persistantes des droits humains ou une détérioration des relations avec l’UE. Bien que ce règlement soit applicable dans toute l’UE, il sera mis en œuvre à chaque point de contrôle extérieur de l’espace Schengen — y compris dans les aéroports, ports maritimes et aux frontières terrestres de Ceuta et Melilla en Espagne — ce qui le rend particulièrement pertinent pour les entreprises, les responsables mobilité et les voyageurs basés en Espagne.
Contexte : 61 pays hors UE bénéficient actuellement d’un accès sans visa à l’espace Schengen pour des séjours courts jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours. Jusqu’à présent, la suspension de ce privilège nécessitait une augmentation de 50 % des arrivées irrégulières ou une baisse de 50 % de la coopération en matière de réadmission. Le nouveau texte abaisse ces seuils à 30 %, raccourcit les délais d’évaluation, et autorise la Commission à agir dès qu’un seul État membre — l’Espagne, par exemple — signale une pression soudaine. Ces règles ont reçu le soutien du ministère espagnol de l’Intérieur, qui plaidait pour des outils européens plus rapides afin de gérer les pics de migration irrégulière sur la route des Canaries.
Implications pratiques pour la mobilité professionnelle :
• Les entreprises envoyant du personnel en Espagne depuis des pays exemptés de visa (par exemple Colombie, Serbie ou Émirats arabes unis) doivent désormais surveiller le risque accru d’une suspension imposée à court terme, obligeant les voyageurs à obtenir un visa Schengen.
• Les postes frontaliers espagnols devront appliquer des suspensions ciblées — nécessitant de nouveaux filtres informatiques dans les aéroports et terminaux ferry gérés par Aena — dès le deuxième trimestre 2026, date d’entrée en vigueur du règlement.
• Les équipes mobilité doivent revoir les calendriers de mission et les politiques de voyage pour intégrer la possibilité d’exigences de visa soudaines. Les assureurs voyages devront également adapter leurs conditions générales.
Contexte spécifique à l’Espagne : le ministère de l’Intérieur a salué cet outil de réponse accélérée, rappelant l’expérience de l’an dernier où les arrivées irrégulières aux Canaries ont bondi de 38 % en un mois, alors que Madrid ne pouvait pas déclencher seul une suspension à l’échelle européenne pour les principaux pays d’origine. Selon les autorités espagnoles, cette réforme « comble cette lacune ». Toutefois, les ONG alertent sur le risque que des suspensions facilitées pénalisent de manière disproportionnée les touristes et visiteurs d’affaires légitimes d’Amérique latine, une région aux liens culturels et économiques profonds avec l’Espagne.
À venir, la Commission européenne publiera un guide de mise en œuvre d’ici mars 2026. Les entreprises disposant de programmes importants de mobilité intra-UE devront suivre de près les actes délégués qui préciseront les protocoles d’échange de données entre Frontex et les forces de police nationales, notamment la Policía Nacional et la Guardia Civil en Espagne.
Contexte : 61 pays hors UE bénéficient actuellement d’un accès sans visa à l’espace Schengen pour des séjours courts jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours. Jusqu’à présent, la suspension de ce privilège nécessitait une augmentation de 50 % des arrivées irrégulières ou une baisse de 50 % de la coopération en matière de réadmission. Le nouveau texte abaisse ces seuils à 30 %, raccourcit les délais d’évaluation, et autorise la Commission à agir dès qu’un seul État membre — l’Espagne, par exemple — signale une pression soudaine. Ces règles ont reçu le soutien du ministère espagnol de l’Intérieur, qui plaidait pour des outils européens plus rapides afin de gérer les pics de migration irrégulière sur la route des Canaries.
Implications pratiques pour la mobilité professionnelle :
• Les entreprises envoyant du personnel en Espagne depuis des pays exemptés de visa (par exemple Colombie, Serbie ou Émirats arabes unis) doivent désormais surveiller le risque accru d’une suspension imposée à court terme, obligeant les voyageurs à obtenir un visa Schengen.
• Les postes frontaliers espagnols devront appliquer des suspensions ciblées — nécessitant de nouveaux filtres informatiques dans les aéroports et terminaux ferry gérés par Aena — dès le deuxième trimestre 2026, date d’entrée en vigueur du règlement.
• Les équipes mobilité doivent revoir les calendriers de mission et les politiques de voyage pour intégrer la possibilité d’exigences de visa soudaines. Les assureurs voyages devront également adapter leurs conditions générales.
Contexte spécifique à l’Espagne : le ministère de l’Intérieur a salué cet outil de réponse accélérée, rappelant l’expérience de l’an dernier où les arrivées irrégulières aux Canaries ont bondi de 38 % en un mois, alors que Madrid ne pouvait pas déclencher seul une suspension à l’échelle européenne pour les principaux pays d’origine. Selon les autorités espagnoles, cette réforme « comble cette lacune ». Toutefois, les ONG alertent sur le risque que des suspensions facilitées pénalisent de manière disproportionnée les touristes et visiteurs d’affaires légitimes d’Amérique latine, une région aux liens culturels et économiques profonds avec l’Espagne.
À venir, la Commission européenne publiera un guide de mise en œuvre d’ici mars 2026. Les entreprises disposant de programmes importants de mobilité intra-UE devront suivre de près les actes délégués qui préciseront les protocoles d’échange de données entre Frontex et les forces de police nationales, notamment la Policía Nacional et la Guardia Civil en Espagne.







