
L’Autriche crée un permis de séjour-travail dédié aux « travailleurs frontaliers », ces personnes vivant dans un pays voisin mais franchissant régulièrement la frontière pour travailler dans une zone frontalière autrichienne. Selon une alerte publiée le 14 novembre 2025 par Fragomen, ce nouveau permis sera disponible à partir du 1er décembre 2025 et vise à sécuriser juridiquement les milliers de navetteurs qui, chaque jour, se déplacent depuis la Slovaquie, la Hongrie, la République tchèque, l’Allemagne, la Slovénie, la Suisse et le Liechtenstein vers des lieux de travail en Autriche. Les autorités estiment qu’environ 40 000 personnes effectuent encore ces trajets transfrontaliers réguliers, près de la moitié entre Bratislava et la banlieue est de Vienne.
Le dispositif à venir impose que le candidat (1) réside de manière permanente et dispose d’un accès illimité au marché du travail dans un pays limitrophe de l’Autriche ; (2) soit employé par une entreprise autrichienne dont le lieu de travail se situe dans un district frontalier avec le pays de résidence du travailleur ; (3) entre fréquemment en Autriche pour des raisons professionnelles ; et (4) obtienne un avis favorable du Service public de l’emploi (AMS) confirmant qu’aucun travailleur local ne peut le remplacer. Les membres de la famille ne bénéficieront pas de droits dérivés et devront obtenir un titre de séjour indépendant s’ils souhaitent vivre en Autriche.
Pour les employeurs, ce permis comble une lacune réglementaire apparue depuis le renforcement en 2021 des règles sur les travailleurs détachés. Les entreprises du Burgenland et de Basse-Autriche ont dénoncé l’inadaptation des règles sur les missions de courte durée et de la directive européenne sur le détachement aux navetteurs permanents qui rentrent chaque soir dans leur pays d’origine. Ce nouveau document offre une solution unique de conformité, supprimant la nécessité de déclarations répétées de détachement et d’attestations salariales pour les salariés franchissant quotidiennement la frontière. Les règles de retenue à la source et de sécurité sociale restent inchangées ; les navetteurs restent soumis aux conventions bilatérales de double imposition et aux certificats A1, le cas échéant.
Les responsables mobilité doivent dès à présent examiner leurs populations de navetteurs. L’AMS a indiqué que les demandes déposées en décembre pourraient nécessiter quatre à six semaines pour être traitées ; durant cette période, les entreprises doivent s’assurer que les navetteurs disposent toujours de passeports ou cartes d’identité nationales valides ainsi que d’une preuve d’emploi (contrats de travail ou lettres de mission) en cas de contrôles ponctuels aux frontières temporaires Schengen. Bien que les contrôles internes actuels avec la Hongrie et la Slovénie soient prévus jusqu’au 15 décembre 2025, Vienne renouvelle régulièrement ces mesures, ce qui signifie que les navetteurs pourraient encore être contrôlés début 2026. Les employeurs doivent aussi noter que le permis est géographiquement limité : un transfert d’un salarié d’un entrepôt à Nickelsdorf vers un site en ville de Vienne nécessitera une nouvelle autorisation.
À moyen terme, le gouvernement espère que ce permis contribuera à atténuer les pénuries persistantes de main-d’œuvre dans l’industrie, la logistique et les services de soins dans les régions frontalières. Les chambres de commerce du Burgenland ont salué cette initiative, soulignant que la région affiche l’un des taux de chômage les plus bas d’Autriche et dépend fortement de personnel qualifié venu de l’ouest de la Hongrie et du sud de la Slovaquie. Cependant, les syndicats ont appelé l’AMS à appliquer strictement le principe de priorité aux travailleurs locaux pour éviter le dumping salarial. Les multinationales disposant d’usines ou de centres de services partagés dans les districts frontaliers devront donc prévoir un délai supplémentaire pour rassembler les preuves des efforts de recrutement lors de l’embauche de nouveaux navetteurs.
Le dispositif à venir impose que le candidat (1) réside de manière permanente et dispose d’un accès illimité au marché du travail dans un pays limitrophe de l’Autriche ; (2) soit employé par une entreprise autrichienne dont le lieu de travail se situe dans un district frontalier avec le pays de résidence du travailleur ; (3) entre fréquemment en Autriche pour des raisons professionnelles ; et (4) obtienne un avis favorable du Service public de l’emploi (AMS) confirmant qu’aucun travailleur local ne peut le remplacer. Les membres de la famille ne bénéficieront pas de droits dérivés et devront obtenir un titre de séjour indépendant s’ils souhaitent vivre en Autriche.
Pour les employeurs, ce permis comble une lacune réglementaire apparue depuis le renforcement en 2021 des règles sur les travailleurs détachés. Les entreprises du Burgenland et de Basse-Autriche ont dénoncé l’inadaptation des règles sur les missions de courte durée et de la directive européenne sur le détachement aux navetteurs permanents qui rentrent chaque soir dans leur pays d’origine. Ce nouveau document offre une solution unique de conformité, supprimant la nécessité de déclarations répétées de détachement et d’attestations salariales pour les salariés franchissant quotidiennement la frontière. Les règles de retenue à la source et de sécurité sociale restent inchangées ; les navetteurs restent soumis aux conventions bilatérales de double imposition et aux certificats A1, le cas échéant.
Les responsables mobilité doivent dès à présent examiner leurs populations de navetteurs. L’AMS a indiqué que les demandes déposées en décembre pourraient nécessiter quatre à six semaines pour être traitées ; durant cette période, les entreprises doivent s’assurer que les navetteurs disposent toujours de passeports ou cartes d’identité nationales valides ainsi que d’une preuve d’emploi (contrats de travail ou lettres de mission) en cas de contrôles ponctuels aux frontières temporaires Schengen. Bien que les contrôles internes actuels avec la Hongrie et la Slovénie soient prévus jusqu’au 15 décembre 2025, Vienne renouvelle régulièrement ces mesures, ce qui signifie que les navetteurs pourraient encore être contrôlés début 2026. Les employeurs doivent aussi noter que le permis est géographiquement limité : un transfert d’un salarié d’un entrepôt à Nickelsdorf vers un site en ville de Vienne nécessitera une nouvelle autorisation.
À moyen terme, le gouvernement espère que ce permis contribuera à atténuer les pénuries persistantes de main-d’œuvre dans l’industrie, la logistique et les services de soins dans les régions frontalières. Les chambres de commerce du Burgenland ont salué cette initiative, soulignant que la région affiche l’un des taux de chômage les plus bas d’Autriche et dépend fortement de personnel qualifié venu de l’ouest de la Hongrie et du sud de la Slovaquie. Cependant, les syndicats ont appelé l’AMS à appliquer strictement le principe de priorité aux travailleurs locaux pour éviter le dumping salarial. Les multinationales disposant d’usines ou de centres de services partagés dans les districts frontaliers devront donc prévoir un délai supplémentaire pour rassembler les preuves des efforts de recrutement lors de l’embauche de nouveaux navetteurs.










