
Présentant ses perspectives annuelles sur le marché du travail à Madrid, le Conseil économique et social (CES) a délivré un message clair : l’immigration ne se limite plus à combler les emplois peu qualifiés, elle est devenue un moteur essentiel de la compétitivité de l’Espagne. L’étude souligne que 9,5 millions de résidents – soit 19 % de la population – sont nés à l’étranger, et que les travailleurs étrangers affichent un taux d’activité plus élevé que les Espagnols, contribuant ainsi à atténuer les pénuries chroniques dans l’hôtellerie, la construction et de plus en plus dans le secteur technologique.
Les données du CES révèlent qu’une start-up espagnole sur trois récemment créée compte au moins un fondateur étranger, et que les entrepreneurs nés à l’étranger déposent des brevets à un rythme presque deux fois supérieur à la moyenne nationale. Selon le Conseil, cela explique en partie pourquoi la croissance du PIB espagnol dépasse celle de la zone euro depuis 2021, malgré une productivité plus faible des entreprises locales.
Le rapport met toutefois en garde : ces bénéfices dépendent d’une accélération des procédures de permis de travail et d’une meilleure intégration. Les longs délais de rendez-vous et la formation linguistique insuffisante risquent de faire perdre le potentiel des compétences immigrées. Le CES recommande des renouvellements de résidence accélérés pour les travailleurs STEM, un élargissement des cours d’espagnol financés par des réductions de cotisations sociales pour les employeurs, ainsi que des logements subventionnés dans les quartiers innovants où les loyers ont explosé.
Pour les multinationales, ces conclusions renforcent l’argument en faveur du transfert de leurs hubs régionaux vers l’Espagne. Des coûts salariaux plus bas et un vivier de talents en expansion – notamment parmi les ingénieurs logiciels latino-américains et les professionnels de santé nord-africains – compensent les inquiétudes liées à la bureaucratie. Les entreprises déjà implantées à Barcelone, Valence ou Málaga font pression sur le gouvernement pour une mise en œuvre rapide des propositions du CES afin de sécuriser leur vivier de talents.
Avec une élection générale passée et une coalition politique stabilisée, Madrid dispose désormais d’une marge de manœuvre. Reste à savoir si elle saisira cette opportunité, mais le CES insiste : la fenêtre démographique se referme. D’ici 2035, près d’un Espagnol sur trois aura plus de 65 ans. L’immigration, conclut le Conseil, n’est plus une option, mais une « infrastructure économique indispensable ».
Les données du CES révèlent qu’une start-up espagnole sur trois récemment créée compte au moins un fondateur étranger, et que les entrepreneurs nés à l’étranger déposent des brevets à un rythme presque deux fois supérieur à la moyenne nationale. Selon le Conseil, cela explique en partie pourquoi la croissance du PIB espagnol dépasse celle de la zone euro depuis 2021, malgré une productivité plus faible des entreprises locales.
Le rapport met toutefois en garde : ces bénéfices dépendent d’une accélération des procédures de permis de travail et d’une meilleure intégration. Les longs délais de rendez-vous et la formation linguistique insuffisante risquent de faire perdre le potentiel des compétences immigrées. Le CES recommande des renouvellements de résidence accélérés pour les travailleurs STEM, un élargissement des cours d’espagnol financés par des réductions de cotisations sociales pour les employeurs, ainsi que des logements subventionnés dans les quartiers innovants où les loyers ont explosé.
Pour les multinationales, ces conclusions renforcent l’argument en faveur du transfert de leurs hubs régionaux vers l’Espagne. Des coûts salariaux plus bas et un vivier de talents en expansion – notamment parmi les ingénieurs logiciels latino-américains et les professionnels de santé nord-africains – compensent les inquiétudes liées à la bureaucratie. Les entreprises déjà implantées à Barcelone, Valence ou Málaga font pression sur le gouvernement pour une mise en œuvre rapide des propositions du CES afin de sécuriser leur vivier de talents.
Avec une élection générale passée et une coalition politique stabilisée, Madrid dispose désormais d’une marge de manœuvre. Reste à savoir si elle saisira cette opportunité, mais le CES insiste : la fenêtre démographique se referme. D’ici 2035, près d’un Espagnol sur trois aura plus de 65 ans. L’immigration, conclut le Conseil, n’est plus une option, mais une « infrastructure économique indispensable ».








