
Quelques heures seulement avant l’avertissement de Chypre à Berlin, le président turc Tayyip Erdogan a réaffirmé ce qu’il considère comme l’issue « la plus réaliste » pour l’île : deux États reconnus internationalement vivant côte à côte. Aux côtés du nouveau dirigeant turco-chypriote Tufan Erhurman à Ankara, le 13 novembre, Erdogan a déclaré que des décennies de négociations soutenues par l’ONU en faveur d’une fédération avaient échoué et que les Turcs chypriotes n’accepteraient jamais un statut de minorité dans une république unifiée.
Ces propos durcissent une position de négociation aux conséquences directes sur la mobilité. Un modèle à deux États exclurait la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée, du droit européen, du territoire douanier et des futurs systèmes d’entrée/sortie et ETIAS de l’UE. Cela obligerait les compagnies aériennes, les opérateurs de croisières et les transporteurs routiers à considérer l’île comme deux juridictions distinctes, doublant ainsi les coûts de conformité et d’assurance.
Pour les entreprises internationales, cette divergence se traduit déjà par une duplication des régimes fiscaux et de sécurité sociale lorsque les employés traversent la Ligne verte. Si la vision d’Erdogan l’emporte, les permis de travail transfrontaliers et les accords de totalisation de la sécurité sociale devraient être renégociés à zéro, un processus qui pourrait durer des années et ne jamais garantir la fluidité de mobilité dont bénéficie le reste de l’UE.
Par ailleurs, Erhurman a laissé entrevoir une ouverture limitée à « tirer les leçons des échecs passés », suggérant une formule hybride sous l’égide de l’ONU. Les observateurs estiment que cela pourrait se traduire par des mesures pratiques de confiance en matière de mobilité, telles que la reconnaissance mutuelle des cartes d’identité pour les excursions d’une journée ou le traitement conjoint des bus touristiques au poste-frontière du Ledra Palace – de petits pas pour maintenir ouverts les flux des 3 millions de visiteurs annuels qui circulent entre les deux administrations de l’île.
En attendant plus de clarté, les conseillers en mobilité doivent prévoir des itinéraires alternatifs pour le personnel et les marchandises à destination des stations du nord, informer les voyageurs des procédures aux deux points de contrôle et suivre de près les éventuelles sanctions européennes susceptibles de perturber les liaisons aériennes en cas d’échec des négociations. Une séparation formelle compliquerait également la protection consulaire, rendant plus difficile l’assistance aux ressortissants de l’UE ou de pays tiers présents dans la RTCN.
Ces propos durcissent une position de négociation aux conséquences directes sur la mobilité. Un modèle à deux États exclurait la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée, du droit européen, du territoire douanier et des futurs systèmes d’entrée/sortie et ETIAS de l’UE. Cela obligerait les compagnies aériennes, les opérateurs de croisières et les transporteurs routiers à considérer l’île comme deux juridictions distinctes, doublant ainsi les coûts de conformité et d’assurance.
Pour les entreprises internationales, cette divergence se traduit déjà par une duplication des régimes fiscaux et de sécurité sociale lorsque les employés traversent la Ligne verte. Si la vision d’Erdogan l’emporte, les permis de travail transfrontaliers et les accords de totalisation de la sécurité sociale devraient être renégociés à zéro, un processus qui pourrait durer des années et ne jamais garantir la fluidité de mobilité dont bénéficie le reste de l’UE.
Par ailleurs, Erhurman a laissé entrevoir une ouverture limitée à « tirer les leçons des échecs passés », suggérant une formule hybride sous l’égide de l’ONU. Les observateurs estiment que cela pourrait se traduire par des mesures pratiques de confiance en matière de mobilité, telles que la reconnaissance mutuelle des cartes d’identité pour les excursions d’une journée ou le traitement conjoint des bus touristiques au poste-frontière du Ledra Palace – de petits pas pour maintenir ouverts les flux des 3 millions de visiteurs annuels qui circulent entre les deux administrations de l’île.
En attendant plus de clarté, les conseillers en mobilité doivent prévoir des itinéraires alternatifs pour le personnel et les marchandises à destination des stations du nord, informer les voyageurs des procédures aux deux points de contrôle et suivre de près les éventuelles sanctions européennes susceptibles de perturber les liaisons aériennes en cas d’échec des négociations. Une séparation formelle compliquerait également la protection consulaire, rendant plus difficile l’assistance aux ressortissants de l’UE ou de pays tiers présents dans la RTCN.








