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Nov 12, 2025

Avenir incertain pour 93 000 Ukrainiens alors que la Belgique s'apprête à supprimer la protection temporaire

Avenir incertain pour 93 000 Ukrainiens alors que la Belgique s'apprête à supprimer la protection temporaire
La Belgique accueille plus de 93 000 Ukrainiens bénéficiant de la Directive européenne sur la protection temporaire (DPT), mais une enquête du Brussels Times publiée le 12 novembre met en lumière le labyrinthe juridique auquel ils seront confrontés à l’expiration du dispositif en mars 2027. Alors que le Conseil de l’UE a émis en septembre des recommandations pour aider les États membres à faciliter la transition vers un statut régulier, la législation belge ne prévoit aucune voie automatique vers la résidence permanente.

Des avocats spécialisés en immigration alertent que les années passées sous protection temporaire ne sont pas prises en compte dans le calcul des cinq années de résidence nécessaires pour obtenir un permis de séjour de longue durée ou la nationalité. Une fois la DPT expirée, les Ukrainiens devront trouver un emploi, s’inscrire dans l’enseignement supérieur ou justifier d’une réunification familiale — des démarches soumises à des seuils salariaux régionaux et à des tests du marché du travail.

Avenir incertain pour 93 000 Ukrainiens alors que la Belgique s'apprête à supprimer la protection temporaire


L’article souligne également les goulets d’étranglement administratifs : les demandes de permis unique peuvent actuellement prendre jusqu’à six mois en Wallonie et à Bruxelles. Pour les employeurs, cela signifie que les Ukrainiens hautement qualifiés déjà en poste en Belgique devront obtenir un parrainage bien avant 2027 pour éviter toute interruption de leur séjour légal.

Les ONG ont appelé le gouvernement fédéral à créer un « statut passerelle » permettant aux bénéficiaires de la DPT ayant une expérience professionnelle ou des études en Belgique de faire valoir ces années pour la résidence de longue durée — une proposition accueillie avec prudence sur le plan politique. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin, a déclaré aux journalistes que le gouvernement « étudie les options », mais aucun projet de loi n’a encore été présenté.

Les équipes en charge de la mobilité doivent identifier les employés concernés et commencer à préparer les dossiers dès maintenant, notamment pour la réunification familiale, où les nouvelles règles de seuils de revenus exigent que les sponsors gagnent au moins 5 000 € brut par mois pour bénéficier d’un visa accéléré. Les employeurs peuvent également envisager la carte bleue européenne, qui dispense ses titulaires de la condition de revenu récemment introduite pour les visas familiaux accélérés.
Visas & Immigration Team @ VisaHQ
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