
La Chine a lancé un tout nouveau canal d’immigration — le visa K — destiné à attirer les meilleurs scientifiques et ingénieurs du monde entier vers ses parcs de recherche et ses fabricants de haute technologie. Annoncé fin octobre et officiellement déployé cette semaine, ce permis est présenté comme la réponse de Pékin au programme américain H-1B, avec deux différences majeures : les candidats n’ont pas besoin d’une offre d’emploi préalable et le quota est illimité.
Selon les règles publiées par l’Administration nationale de l’immigration, les étrangers justifiant d’au moins cinq ans d’expérience dans des domaines de pointe désignés (IA, semi-conducteurs, quantique, robotique, biomédecine, technologies vertes) peuvent postuler en ligne et obtenir un visa à entrées multiples valable cinq ans en 20 jours ouvrés. Les conjoints et enfants mineurs bénéficient automatiquement d’un visa K dérivé. Les titulaires peuvent changer d’employeur en Chine sans nouvelle approbation et peuvent demander la résidence permanente après trois années consécutives de déclarations fiscales au-dessus d’un seuil salarial fixé.
Les autorités se montrent exceptionnellement transparentes sur le contexte géopolitique. Lors d’un point presse au ministère des Sciences et de la Technologie, le vice-ministre Zhang Yuzhou a expliqué que « les restrictions externes accrues sur les entreprises chinoises » rendent impératif « d’importer des talents », alors que les États-Unis augmentent les frais et la vigilance sur les visas H-1B. Le cabinet Fragomen a indiqué à ses clients que les demandes en provenance d’Inde, d’Asie du Sud-Est et de certaines régions d’Europe ont « explosé en quelques heures » après la publication des règles définitives.
Pour les multinationales disposant déjà de centres de R&D à Shanghai, Shenzhen et Pékin, le visa K supprime leur principal obstacle : les délais longs pour faire venir en urgence des spécialistes pour le déploiement de systèmes ou la résolution de problèmes en usine. Le fabricant mondial d’équipements pour semi-conducteurs ASML estime réduire de quatre semaines par mission le temps d’arrivée de ses ingénieurs néerlandais. Les recruteurs spécialisés préviennent toutefois que la langue, la scolarisation et les règles de sécurité des données restent des freins importants à la fidélisation sur le long terme. Les diplômés locaux craignent que cet afflux ne durcisse un marché de l’emploi déjà très compétitif, mais les conseillers politiques soulignent que la Chine manque encore de 300 000 ingénieurs seniors dans le secteur des semi-conducteurs.
Concrètement, les responsables mobilité doivent mettre à jour leurs modèles de coûts d’expatriation : les titulaires du visa K sont exemptés du test standard de points pour permis de travail étranger, mais les entreprises doivent toujours demander une lettre de notification de travail distincte dans les 15 jours suivant l’arrivée. Les équipes RH sont également invitées à développer des programmes d’intégration culturelle pour répondre aux inquiétudes liées à la censure, aux restrictions sur les réseaux sociaux et aux droits d’emploi des conjoints, que ce nouveau visa ne couvre pas encore.
Selon les règles publiées par l’Administration nationale de l’immigration, les étrangers justifiant d’au moins cinq ans d’expérience dans des domaines de pointe désignés (IA, semi-conducteurs, quantique, robotique, biomédecine, technologies vertes) peuvent postuler en ligne et obtenir un visa à entrées multiples valable cinq ans en 20 jours ouvrés. Les conjoints et enfants mineurs bénéficient automatiquement d’un visa K dérivé. Les titulaires peuvent changer d’employeur en Chine sans nouvelle approbation et peuvent demander la résidence permanente après trois années consécutives de déclarations fiscales au-dessus d’un seuil salarial fixé.
Les autorités se montrent exceptionnellement transparentes sur le contexte géopolitique. Lors d’un point presse au ministère des Sciences et de la Technologie, le vice-ministre Zhang Yuzhou a expliqué que « les restrictions externes accrues sur les entreprises chinoises » rendent impératif « d’importer des talents », alors que les États-Unis augmentent les frais et la vigilance sur les visas H-1B. Le cabinet Fragomen a indiqué à ses clients que les demandes en provenance d’Inde, d’Asie du Sud-Est et de certaines régions d’Europe ont « explosé en quelques heures » après la publication des règles définitives.
Pour les multinationales disposant déjà de centres de R&D à Shanghai, Shenzhen et Pékin, le visa K supprime leur principal obstacle : les délais longs pour faire venir en urgence des spécialistes pour le déploiement de systèmes ou la résolution de problèmes en usine. Le fabricant mondial d’équipements pour semi-conducteurs ASML estime réduire de quatre semaines par mission le temps d’arrivée de ses ingénieurs néerlandais. Les recruteurs spécialisés préviennent toutefois que la langue, la scolarisation et les règles de sécurité des données restent des freins importants à la fidélisation sur le long terme. Les diplômés locaux craignent que cet afflux ne durcisse un marché de l’emploi déjà très compétitif, mais les conseillers politiques soulignent que la Chine manque encore de 300 000 ingénieurs seniors dans le secteur des semi-conducteurs.
Concrètement, les responsables mobilité doivent mettre à jour leurs modèles de coûts d’expatriation : les titulaires du visa K sont exemptés du test standard de points pour permis de travail étranger, mais les entreprises doivent toujours demander une lettre de notification de travail distincte dans les 15 jours suivant l’arrivée. Les équipes RH sont également invitées à développer des programmes d’intégration culturelle pour répondre aux inquiétudes liées à la censure, aux restrictions sur les réseaux sociaux et aux droits d’emploi des conjoints, que ce nouveau visa ne couvre pas encore.









