
Les autorités fédérales et régionales allemandes en charge de la migration sont vivement critiquées après avoir admis qu’une demandeuse d’asile ouïghoure de 56 ans a été envoyée en avion à Pékin au lieu de la Turquie, pays indiqué dans son ordre d’expulsion. Selon un reportage de l’AFP, le bureau des étrangers de Basse-Saxe responsable du dossier a affirmé que les agents avaient agi « formellement correctement », car l’avis fédéral d’expulsion ne prohibait pas explicitement un renvoi vers la Chine.
La femme, Reziwanguli Baikeli, avait fui le Xinjiang en 2017, vécu plusieurs années en Turquie, puis rejoint sa fille en Allemagne en 2024. Les Ouïghours sont reconnus par l’Allemagne comme un groupe exposé à un risque extrême de persécution ; des consignes informelles recommandent de ne pas les renvoyer en Chine.
Der Spiegel a révélé en premier que la police locale n’avait pas pu confirmer sa résidence turque et avait réservé le prochain vol disponible, envoyant Baikeli via Francfort à Pékin le 3 novembre. Une fois en Chine, elle a réussi à téléphoner à ses proches, qui ont acheté des billets pour un transit via Dubaï vers Istanbul en quelques heures, lui permettant d’échapper de justesse à une détention par les services de sécurité chinois.
Le chercheur en droits humains Adrian Zenz a qualifié cet incident de « violation flagrante de la responsabilité de l’Allemagne en matière de protection ». Le ministère fédéral de l’Intérieur a ordonné un examen des canaux de communication entre l’Office fédéral pour la migration et les réfugiés (BAMF) et les unités d’expulsion des Länder. Des élus des Verts et du FDP exigent un moratoire immédiat sur les expulsions vers la Chine ainsi que des consignes écrites plus claires pour les nationalités à haut risque.
Concrètement, cette affaire illustre la charge croissante de conformité pesant sur les équipes RH et mobilité en Allemagne : les autorités examinent les documents d’identité avec plus de rigueur et une seule incohérence peut avoir des conséquences potentiellement mortelles pour les proches des employés. Les responsables mobilité doivent revoir tout projet d’expulsion ou de départ volontaire impliquant des citoyens chinois d’origine ouïghoure et s’assurer d’une assistance juridique précoce.
À plus long terme, cet épisode pourrait accélérer les appels à l’instauration d’une « liste blanche » fédérale des pays vers lesquels les expulsions seraient formellement interdites — à l’image des politiques déjà en vigueur en Suède et aux Pays-Bas. Les entreprises qui relocalisent du personnel depuis des régions sensibles doivent suivre ce débat et anticiper d’éventuels retards dans leurs calendriers de projet.
La femme, Reziwanguli Baikeli, avait fui le Xinjiang en 2017, vécu plusieurs années en Turquie, puis rejoint sa fille en Allemagne en 2024. Les Ouïghours sont reconnus par l’Allemagne comme un groupe exposé à un risque extrême de persécution ; des consignes informelles recommandent de ne pas les renvoyer en Chine.
Der Spiegel a révélé en premier que la police locale n’avait pas pu confirmer sa résidence turque et avait réservé le prochain vol disponible, envoyant Baikeli via Francfort à Pékin le 3 novembre. Une fois en Chine, elle a réussi à téléphoner à ses proches, qui ont acheté des billets pour un transit via Dubaï vers Istanbul en quelques heures, lui permettant d’échapper de justesse à une détention par les services de sécurité chinois.
Le chercheur en droits humains Adrian Zenz a qualifié cet incident de « violation flagrante de la responsabilité de l’Allemagne en matière de protection ». Le ministère fédéral de l’Intérieur a ordonné un examen des canaux de communication entre l’Office fédéral pour la migration et les réfugiés (BAMF) et les unités d’expulsion des Länder. Des élus des Verts et du FDP exigent un moratoire immédiat sur les expulsions vers la Chine ainsi que des consignes écrites plus claires pour les nationalités à haut risque.
Concrètement, cette affaire illustre la charge croissante de conformité pesant sur les équipes RH et mobilité en Allemagne : les autorités examinent les documents d’identité avec plus de rigueur et une seule incohérence peut avoir des conséquences potentiellement mortelles pour les proches des employés. Les responsables mobilité doivent revoir tout projet d’expulsion ou de départ volontaire impliquant des citoyens chinois d’origine ouïghoure et s’assurer d’une assistance juridique précoce.
À plus long terme, cet épisode pourrait accélérer les appels à l’instauration d’une « liste blanche » fédérale des pays vers lesquels les expulsions seraient formellement interdites — à l’image des politiques déjà en vigueur en Suède et aux Pays-Bas. Les entreprises qui relocalisent du personnel depuis des régions sensibles doivent suivre ce débat et anticiper d’éventuels retards dans leurs calendriers de projet.








