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Nov 8, 2025

Grève nationale des transports en commun de 24 heures paralyse les villes italiennes le 8 novembre

Grève nationale des transports en commun de 24 heures paralyse les villes italiennes le 8 novembre
L’Italie s’est réveillée le 8 novembre avec une mobilité urbaine fortement réduite, suite à une grève de 24 heures lancée par cinq syndicats majeurs des transports – Filt-CGIL, Fit-CISL, UILTrasporti, Faisa-CISAL et UGL-FNA – qui a paralysé bus, métro, tramways et vaporettos dans des dizaines de villes. Ce mouvement, le premier à suspendre la « garantie des heures de pointe » depuis 2005, a débuté à 5h30 et a touché toutes les régions. À Rome, seuls quelques métros sur les lignes A et B et un nombre limité de bus ont circulé durant deux plages horaires protégées (6h00-8h30 et 17h00-20h00). Le réseau ATM de Milan a fonctionné jusqu’à 8h45 puis de 15h00 à 18h00, tandis que l’ACTV de Venise a suspendu la plupart des liaisons en bateau-bus, laissant pendulaires et touristes bloqués.

Les syndicats réclament le renouvellement de la convention collective nationale pour le personnel des transports locaux ainsi qu’un financement supplémentaire de l’État pour les réseaux municipaux, dont la fréquentation a rebondi après la pandémie, mais dont les budgets d’exploitation restent insuffisants. Ils dénoncent également l’inaction du gouvernement face aux problèmes de sécurité, après une série d’agressions nocturnes contre des conducteurs à Naples et Florence. Le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Matteo Salvini, a qualifié cette grève « d’irresponsable », tout en limitant les réquisitions de personnel, invoquant le droit de grève garanti par le Statuto dei Lavoratori italien.

Grève nationale des transports en commun de 24 heures paralyse les villes italiennes le 8 novembre


Les responsables des déplacements professionnels ont signalé de nombreuses perturbations d’itinéraires. Les entreprises du quartier Porta Nuova à Milan ont encouragé le télétravail, tandis que les hôtels autour de la gare Termini à Rome ont enregistré une hausse des prolongations de séjour de dernière minute, les voyageurs ne pouvant rejoindre l’aéroport Léonard-de-Vinci. Les tarifs des services de VTC dans la capitale ont flambé jusqu’à +220 % aux heures de pointe du matin, selon le groupe de consommateurs local Codacons.

Pour les équipes en charge de la mobilité internationale, cet épisode rappelle que les grèves locales, bien que nationales, peuvent avoir des répercussions sur les programmes d’expatriation. Les employeurs avec des salariés mobiles en Italie doivent revoir leurs plans de transport de secours, communiquer des itinéraires alternatifs (les trains régionaux n’étant pas impactés) et privilégier les solutions numériques de pointage fiscal afin d’éviter que les retards ne créent des risques de présence fiscale permanente.

Les syndicats ont prévenu que, sans avancées concrètes dans les négociations avec le ministère des Transports, une nouvelle grève nationale pourrait coïncider avec l’afflux des voyages de Noël fin décembre – un scénario qui alourdirait considérablement le coût pour les voyageurs d’affaires et pour l’économie touristique italienne, fortement dépendante des transports publics urbains pour la desserte du dernier kilomètre.
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