
Le programme exceptionnel de régularisation lancé par le gouvernement espagnol en février dernier pour les étrangers touchés par les inondations dévastatrices de la DANA a été salué comme un modèle de « pragmatisme humanitaire ». Au 8 novembre 2025, environ 22 000 des 26 000 migrants éligibles avaient obtenu un permis de séjour et de travail d’un an. Mais les ONG alertent : de nombreux bénéficiaires – et au moins 14 000 personnes non éligibles – risquent désormais de retomber dans l’irrégularité.
Une enquête de Cadena SER révèle que le principal obstacle est la preuve d’un emploi légal. Pour renouveler ce permis spécial en 2026, les titulaires doivent justifier soit de trois mois de cotisations sociales, soit d’une inscription comme demandeur d’emploi. Dans les communes sinistrées où la reconstruction tarde, les contrats formels se font rares et les propriétaires refusent souvent de fournir l’empadronamiento (inscription au registre municipal), indispensable pour signer un contrat de travail.
Yusset, une femme de ménage vénézuélienne à Alzira, incarne ce dilemme. « Je travaille à deux emplois à temps partiel payés en liquide parce que le patron du bar refuse de me déclarer, c’est trop cher », explique-t-elle. Sans fiches de paie, elle ne peut accumuler les 90 jours de cotisations nécessaires au renouvellement et craint de perdre son statut légal obtenu il y a seulement six mois.
Le ministère de l’Inclusion a réagi en autorisant l’inscription comme demandeur d’emploi à la place des cotisations et en incitant les municipalités à accepter d’autres justificatifs de domicile, comme les factures d’électricité. Mais des associations comme Oxfam Intermón réclament une prolongation du délai et la suppression pure et simple de l’exigence de cotisations, compte tenu des circonstances exceptionnelles.
Pour les employeurs, la situation engendre des risques de non-conformité. Embaucher un titulaire du permis DANA sans le déclarer peut entraîner de lourdes amendes lors des contrôles des inspecteurs du travail qui croisent les listes de renouvellement avec les registres de paie. Les services RH des secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie et de l’agriculture – qui dépendaient fortement de cette main-d’œuvre temporaire – sont invités à vérifier les contrats et à garantir une inscription sociale en temps voulu.
Cet épisode illustre une leçon plus large pour la mobilité professionnelle : les visas humanitaires ponctuels répondent à une urgence, mais nécessitent un suivi rigoureux. Les entreprises implantées sur la côte est de l’Espagne doivent collaborer avec les autorités locales pour faciliter les renouvellements et conserver légalement des travailleurs indispensables.
Une enquête de Cadena SER révèle que le principal obstacle est la preuve d’un emploi légal. Pour renouveler ce permis spécial en 2026, les titulaires doivent justifier soit de trois mois de cotisations sociales, soit d’une inscription comme demandeur d’emploi. Dans les communes sinistrées où la reconstruction tarde, les contrats formels se font rares et les propriétaires refusent souvent de fournir l’empadronamiento (inscription au registre municipal), indispensable pour signer un contrat de travail.
Yusset, une femme de ménage vénézuélienne à Alzira, incarne ce dilemme. « Je travaille à deux emplois à temps partiel payés en liquide parce que le patron du bar refuse de me déclarer, c’est trop cher », explique-t-elle. Sans fiches de paie, elle ne peut accumuler les 90 jours de cotisations nécessaires au renouvellement et craint de perdre son statut légal obtenu il y a seulement six mois.
Le ministère de l’Inclusion a réagi en autorisant l’inscription comme demandeur d’emploi à la place des cotisations et en incitant les municipalités à accepter d’autres justificatifs de domicile, comme les factures d’électricité. Mais des associations comme Oxfam Intermón réclament une prolongation du délai et la suppression pure et simple de l’exigence de cotisations, compte tenu des circonstances exceptionnelles.
Pour les employeurs, la situation engendre des risques de non-conformité. Embaucher un titulaire du permis DANA sans le déclarer peut entraîner de lourdes amendes lors des contrôles des inspecteurs du travail qui croisent les listes de renouvellement avec les registres de paie. Les services RH des secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie et de l’agriculture – qui dépendaient fortement de cette main-d’œuvre temporaire – sont invités à vérifier les contrats et à garantir une inscription sociale en temps voulu.
Cet épisode illustre une leçon plus large pour la mobilité professionnelle : les visas humanitaires ponctuels répondent à une urgence, mais nécessitent un suivi rigoureux. Les entreprises implantées sur la côte est de l’Espagne doivent collaborer avec les autorités locales pour faciliter les renouvellements et conserver légalement des travailleurs indispensables.







