
ZURICH – Deux semaines après que les autorités fédérales ont discrètement autorisé des évacuations médicales d’urgence depuis Gaza, le premier récit détaillé a émergé le 8 novembre 2025, lorsque le journal *Blick* a publié le journal intime de Layla*, une fillette de 11 ans, évacuée en jet Rega vers le Kinderspital de Zurich. Cet article a remis sous les projecteurs le canal peu connu des visas humanitaires suisses et suscité de nouvelles interrogations chez les employeurs dont le personnel cherche à parrainer des proches issus de zones de conflit.
1. Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a confirmé que 20 mineurs palestiniens ont obtenu depuis fin octobre des « visas L pour raisons humanitaires ». Ces visas permettent un séjour de 90 jours, renouvelable une fois, et doivent être accompagnés d’une garantie cantonale couvrant les frais médicaux. Dans le cas de Layla, le canton de Zurich et une fondation privée ont partagé le budget de 350 000 CHF destiné aux soins aigus et à la réhabilitation.
2. Des critiques au sein de la Commission de la politique de sécurité du Parlement dénoncent une opération menée dans la plus grande discrétion, contournant les consultations habituelles. Les partisans répliquent que l’article 36 de la Loi sur les étrangers et l’intégration autorise explicitement le Conseil fédéral à délivrer des visas humanitaires en « situations de détresse particulière », à l’image du programme de 2022 pour les victimes ukrainiennes de brûlures.
3. Pour les équipes en mobilité internationale, cet épisode souligne la complexité des admissions humanitaires ponctuelles face aux quotas réguliers de regroupement familial. Le SEM a rappelé samedi que les titulaires de visas L ne sont pas comptabilisés dans les plafonds cantonaux d’immigration et ne peuvent pas exercer d’emploi. Cependant, des multinationales qui détachent du personnel en Suisse s’interrogent déjà sur la possibilité d’utiliser cette voie pour des proches bloqués dans des zones de guerre comme le Soudan. La réponse officielle : uniquement si un hôpital suisse certifie qu’un traitement vital n’est pas disponible localement.
4. Conseils pratiques : les sponsors doivent fournir une preuve de financement, un certificat d’urgence médicale et une garantie de vol retour. Le traitement des dossiers est centralisé à Berne et peut, en théorie, être finalisé en 48 heures – mais les capacités sont limitées. Les conseillers en mobilité doivent donc avertir les collaborateurs que ce dispositif est discrétionnaire, au cas par cas, et ne peut être envisagé pour un grand nombre de personnes.
L’histoire de Layla donne un visage humain à un mécanisme bureaucratique généralement évoqué en notes de bas de page. Reste à voir si la réaction politique conduira à un durcissement ou à une codification des règles, mais pour l’instant, la Suisse continue d’occuper une position médiane entre les évacuations humanitaires ponctuelles et des statuts de visa rigides.
1. Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a confirmé que 20 mineurs palestiniens ont obtenu depuis fin octobre des « visas L pour raisons humanitaires ». Ces visas permettent un séjour de 90 jours, renouvelable une fois, et doivent être accompagnés d’une garantie cantonale couvrant les frais médicaux. Dans le cas de Layla, le canton de Zurich et une fondation privée ont partagé le budget de 350 000 CHF destiné aux soins aigus et à la réhabilitation.
2. Des critiques au sein de la Commission de la politique de sécurité du Parlement dénoncent une opération menée dans la plus grande discrétion, contournant les consultations habituelles. Les partisans répliquent que l’article 36 de la Loi sur les étrangers et l’intégration autorise explicitement le Conseil fédéral à délivrer des visas humanitaires en « situations de détresse particulière », à l’image du programme de 2022 pour les victimes ukrainiennes de brûlures.
3. Pour les équipes en mobilité internationale, cet épisode souligne la complexité des admissions humanitaires ponctuelles face aux quotas réguliers de regroupement familial. Le SEM a rappelé samedi que les titulaires de visas L ne sont pas comptabilisés dans les plafonds cantonaux d’immigration et ne peuvent pas exercer d’emploi. Cependant, des multinationales qui détachent du personnel en Suisse s’interrogent déjà sur la possibilité d’utiliser cette voie pour des proches bloqués dans des zones de guerre comme le Soudan. La réponse officielle : uniquement si un hôpital suisse certifie qu’un traitement vital n’est pas disponible localement.
4. Conseils pratiques : les sponsors doivent fournir une preuve de financement, un certificat d’urgence médicale et une garantie de vol retour. Le traitement des dossiers est centralisé à Berne et peut, en théorie, être finalisé en 48 heures – mais les capacités sont limitées. Les conseillers en mobilité doivent donc avertir les collaborateurs que ce dispositif est discrétionnaire, au cas par cas, et ne peut être envisagé pour un grand nombre de personnes.
L’histoire de Layla donne un visage humain à un mécanisme bureaucratique généralement évoqué en notes de bas de page. Reste à voir si la réaction politique conduira à un durcissement ou à une codification des règles, mais pour l’instant, la Suisse continue d’occuper une position médiane entre les évacuations humanitaires ponctuelles et des statuts de visa rigides.









