
PRAGUE – Dans un geste constitutionnel attendu, le cabinet du Premier ministre Petr Fiala a officiellement présenté sa démission au président Petr Pavel à 16h00 le 6 novembre 2025, soit le lendemain de la première séance inaugurale de la nouvelle Chambre des députés. Bien que cette démarche respecte la pratique constitutionnelle tchèque, elle ouvre la voie à une période de gouvernement intérimaire potentiellement prolongée, susceptible de ralentir voire de bloquer plusieurs mesures en attente liées à la mobilité, allant de la refonte très attendue du programme pilote de visa pour nomades numériques aux textes secondaires nécessaires à la mise en œuvre de la loi sur l’asile renforcée adoptée en juin.
1. Que s’est-il passé ? Lors de sa première réunion post-électorale, le cabinet sortant a adopté une seule résolution – « Fin du gouvernement » – et a autorisé le Premier ministre à remettre ce document au président. Fiala a promis une « passation en douceur » mais n’a donné aucun calendrier pour les négociations de coalition, qui s’annoncent complexes.
2. Contexte. Pendant son mandat de quatre ans, le gouvernement Fiala a guidé le pays à travers la sortie de la crise COVID-19, l’afflux de plus de 385 000 réfugiés ukrainiens liés à la guerre, ainsi que le choc inflationniste de 2023-2025. Les professionnels de la mobilité saluent le lancement du Programme tchèque pour nomades numériques, l’augmentation des quotas dans les ambassades clés, ainsi que la transposition de la directive européenne révisée sur la Carte Bleue six mois avant la date limite. Pourtant, plusieurs décrets d’application – dont un arrêté ministériel permettant aux membres de famille des nomades numériques de faire leur demande en ligne – sont encore en cours d’examen au Parlement. La démission suspend leur adoption jusqu’à ce qu’un nouveau cabinet obtienne la confiance.
3. Implications pratiques. • Les employeurs parrainant des talents hors UE doivent s’attendre à des délais de traitement plus longs, les ministères étant dirigés par des ministres par intérim aux mandats limités. • Le décret très attendu sur les quotas d’immigration économique pour 2026 pourrait être publié tardivement, compliquant la planification des effectifs pour les industriels et les centres de services partagés. • Les entreprises prévoyant d’utiliser la filière nomade numérique au premier trimestre 2026 devraient anticiper des délais supplémentaires pour les dates de début et envisager des affectations alternatives dans les pays voisins de l’UE. • Les conseillers juridiques recommandent de soumettre toute modification complexe de permis de séjour ou de travail avant la période des fêtes de fin d’année, moment où les retards s’accumulent habituellement.
4. Et ensuite ? Le président Pavel devrait demander au chef du plus grand parti parlementaire de former un gouvernement, mais les négociations de coalition pourraient s’étendre jusqu’au début de 2026. En l’absence de majorité, un cabinet technocratique – voire des élections anticipées – restent possibles. Dans tous les cas, l’incertitude se prolongerait pour les programmes de mobilité dépendant de nouveaux règlements d’application.
Pour les responsables de la mobilité internationale, le message est clair : suivre de près l’évolution politique, anticiper des retards dans les procédures, et informer les collaborateurs transférés d’éventuels décalages dans les calendriers. En attendant, les règles d’immigration en vigueur restent applicables et les ministères continuent de recevoir les demandes, mais toute amélioration discrétionnaire des politiques est gelée jusqu’à la confirmation d’un nouveau gouvernement.
1. Que s’est-il passé ? Lors de sa première réunion post-électorale, le cabinet sortant a adopté une seule résolution – « Fin du gouvernement » – et a autorisé le Premier ministre à remettre ce document au président. Fiala a promis une « passation en douceur » mais n’a donné aucun calendrier pour les négociations de coalition, qui s’annoncent complexes.
2. Contexte. Pendant son mandat de quatre ans, le gouvernement Fiala a guidé le pays à travers la sortie de la crise COVID-19, l’afflux de plus de 385 000 réfugiés ukrainiens liés à la guerre, ainsi que le choc inflationniste de 2023-2025. Les professionnels de la mobilité saluent le lancement du Programme tchèque pour nomades numériques, l’augmentation des quotas dans les ambassades clés, ainsi que la transposition de la directive européenne révisée sur la Carte Bleue six mois avant la date limite. Pourtant, plusieurs décrets d’application – dont un arrêté ministériel permettant aux membres de famille des nomades numériques de faire leur demande en ligne – sont encore en cours d’examen au Parlement. La démission suspend leur adoption jusqu’à ce qu’un nouveau cabinet obtienne la confiance.
3. Implications pratiques. • Les employeurs parrainant des talents hors UE doivent s’attendre à des délais de traitement plus longs, les ministères étant dirigés par des ministres par intérim aux mandats limités. • Le décret très attendu sur les quotas d’immigration économique pour 2026 pourrait être publié tardivement, compliquant la planification des effectifs pour les industriels et les centres de services partagés. • Les entreprises prévoyant d’utiliser la filière nomade numérique au premier trimestre 2026 devraient anticiper des délais supplémentaires pour les dates de début et envisager des affectations alternatives dans les pays voisins de l’UE. • Les conseillers juridiques recommandent de soumettre toute modification complexe de permis de séjour ou de travail avant la période des fêtes de fin d’année, moment où les retards s’accumulent habituellement.
4. Et ensuite ? Le président Pavel devrait demander au chef du plus grand parti parlementaire de former un gouvernement, mais les négociations de coalition pourraient s’étendre jusqu’au début de 2026. En l’absence de majorité, un cabinet technocratique – voire des élections anticipées – restent possibles. Dans tous les cas, l’incertitude se prolongerait pour les programmes de mobilité dépendant de nouveaux règlements d’application.
Pour les responsables de la mobilité internationale, le message est clair : suivre de près l’évolution politique, anticiper des retards dans les procédures, et informer les collaborateurs transférés d’éventuels décalages dans les calendriers. En attendant, les règles d’immigration en vigueur restent applicables et les ministères continuent de recevoir les demandes, mais toute amélioration discrétionnaire des politiques est gelée jusqu’à la confirmation d’un nouveau gouvernement.










