
Le projet de loi britannique sur la sécurité des frontières, l’asile et l’immigration a franchi une étape cruciale le 5 novembre, lors de la troisième journée d’examen en commission à la Chambre des Lords. Plusieurs amendements controversés ont été proposés – et certains adoptés – témoignant de la volonté de la chambre haute d’adopter une position plus ferme sur l’entrée illégale, les expulsions accélérées et une plus grande transparence concernant les abus liés aux visas étudiants. Parmi les plus marquants figure la nouvelle clause de Lord Cameron of Lochiel, imposant une « obligation de déporter les arrivants illégaux », qui contraindrait le ministre de l’Intérieur à émettre une ordonnance d’expulsion dans la semaine suivant la détention de toute personne entrée illégalement, dont la demande d’asile a été rejetée ou qui entre dans des critères d’exclusion larges. Les Lords ont également soutenu des exigences de collecte de données obligeant le ministère de l’Intérieur à publier chaque année des statistiques sur les étudiants étrangers dont le visa est révoqué pour activité criminelle ou autres infractions.
Les ministres du gouvernement ont tenté de faire échouer cet amendement imposant l’expulsion, arguant qu’il réintroduit des éléments de la loi sur la migration illégale de 2023, jugés « inapplicables » et présentant de sérieux risques pour les droits humains. Néanmoins, une coalition transpartisane et d’opposition a insisté sur la nécessité d’une application visible et limitée dans le temps pour restaurer la confiance après un nombre record d’arrivées en petits bateaux et un retard de plus de 100 000 dossiers d’asile. La chambre s’est divisée à 198 voix contre 176 en faveur, infligeant une défaite embarrassante au gouvernement travailliste.
Pour les responsables de la mobilité internationale, les révisions des Lords sont importantes car, si elles survivent à l’examen à la Chambre des communes, elles réduiraient la marge de manœuvre du ministère de l’Intérieur pour accorder des libérations sous caution ou exercer un jugement au cas par cas. Les employeurs parrainant des étrangers en situation irrégulière ou en infraction avec les conditions de leur visa pourraient faire face à des mesures d’exécution plus rapides et à moins de possibilités de départ négocié. Les universités et les programmes de formation pour diplômés en entreprise ressentiraient également l’impact de la nouvelle obligation de rapport sur les visas étudiants, qui devrait entraîner des contrôles de conformité renforcés, notamment pour les masters d’un an, souvent critiqués par les Lords.
Le projet de loi contient déjà des mesures renforçant les seuils salariaux, supprimant la liste des pénuries temporaires d’ici 2027 pour la remplacer par une « liste salariale d’immigration » liée aux secteurs, et introduisant des sanctions civiles pouvant atteindre 60 000 £ pour les employeurs embauchant de manière répétée des migrants en situation irrégulière. Les amendements des Lords ajoutent une couche supplémentaire d’exigences en matière d’application, qui, si elles sont adoptées, obligeront les équipes RH et conformité à auditer les processus de droit au travail, renforcer la tenue des dossiers et préparer des plans d’urgence pour des expulsions accélérées de personnel ou d’étudiants.
Le projet de loi retourne désormais à la Chambre des communes, où les ministres devraient tenter d’annuler ou d’atténuer les clauses les plus strictes. Avec l’immigration désormais en tête des préoccupations des électeurs, devant l’économie, peu d’observateurs s’attendent à ce que la chambre basse rejette complètement ces amendements. Une version de compromis pourrait devenir loi au premier trimestre 2026, laissant aux entreprises seulement quelques mois pour adapter leurs politiques, licences de parrainage et communications aux employés.
Les ministres du gouvernement ont tenté de faire échouer cet amendement imposant l’expulsion, arguant qu’il réintroduit des éléments de la loi sur la migration illégale de 2023, jugés « inapplicables » et présentant de sérieux risques pour les droits humains. Néanmoins, une coalition transpartisane et d’opposition a insisté sur la nécessité d’une application visible et limitée dans le temps pour restaurer la confiance après un nombre record d’arrivées en petits bateaux et un retard de plus de 100 000 dossiers d’asile. La chambre s’est divisée à 198 voix contre 176 en faveur, infligeant une défaite embarrassante au gouvernement travailliste.
Pour les responsables de la mobilité internationale, les révisions des Lords sont importantes car, si elles survivent à l’examen à la Chambre des communes, elles réduiraient la marge de manœuvre du ministère de l’Intérieur pour accorder des libérations sous caution ou exercer un jugement au cas par cas. Les employeurs parrainant des étrangers en situation irrégulière ou en infraction avec les conditions de leur visa pourraient faire face à des mesures d’exécution plus rapides et à moins de possibilités de départ négocié. Les universités et les programmes de formation pour diplômés en entreprise ressentiraient également l’impact de la nouvelle obligation de rapport sur les visas étudiants, qui devrait entraîner des contrôles de conformité renforcés, notamment pour les masters d’un an, souvent critiqués par les Lords.
Le projet de loi contient déjà des mesures renforçant les seuils salariaux, supprimant la liste des pénuries temporaires d’ici 2027 pour la remplacer par une « liste salariale d’immigration » liée aux secteurs, et introduisant des sanctions civiles pouvant atteindre 60 000 £ pour les employeurs embauchant de manière répétée des migrants en situation irrégulière. Les amendements des Lords ajoutent une couche supplémentaire d’exigences en matière d’application, qui, si elles sont adoptées, obligeront les équipes RH et conformité à auditer les processus de droit au travail, renforcer la tenue des dossiers et préparer des plans d’urgence pour des expulsions accélérées de personnel ou d’étudiants.
Le projet de loi retourne désormais à la Chambre des communes, où les ministres devraient tenter d’annuler ou d’atténuer les clauses les plus strictes. Avec l’immigration désormais en tête des préoccupations des électeurs, devant l’économie, peu d’observateurs s’attendent à ce que la chambre basse rejette complètement ces amendements. Une version de compromis pourrait devenir loi au premier trimestre 2026, laissant aux entreprises seulement quelques mois pour adapter leurs politiques, licences de parrainage et communications aux employés.











