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Nov 4, 2025

La plus longue fermeture gouvernementale aux États-Unis contraint la FAA à prévoir des réductions de vols à l’échelle nationale

La plus longue fermeture gouvernementale aux États-Unis contraint la FAA à prévoir des réductions de vols à l’échelle nationale
La paralysie fédérale, débutée le 1er octobre, a atteint son 35e jour le 4 novembre 2025, battant ainsi le record précédent et frappant de plein fouet le secteur de la mobilité. Lors d’une allocution mardi, le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a averti que la Federal Aviation Administration (FAA) n’aurait d’autre choix que de « fermer certains espaces aériens » si le Congrès ne parvient pas à adopter un projet de loi de financement cette semaine. Duffy a expliqué que la pénurie chronique de contrôleurs aériens non rémunérés a déjà provoqué des arrêts au sol et des retards de plusieurs heures à Newark, LaGuardia, Chicago O’Hare et Houston Intercontinental.

En coulisses, les planificateurs de la FAA ont élaboré un ordre sans précédent visant à réduire la capacité de l’espace aérien disponible de 4 % dès vendredi, pouvant atteindre 10 % dans les 40 aéroports les plus fréquentés du « Core 30 » si la situation du personnel se dégrade davantage. Un haut responsable de la FAA a indiqué aux journalistes que ce plan entraînerait la suppression d’environ 1 700 départs quotidiens — plus que lors du jour le plus chargé de la période de Thanksgiving — à moins que les législateurs ne rétablissent le financement de l’agence. L’Association des contrôleurs aériens affirme que près d’un tiers de ses 14 900 membres sont en arrêt maladie ou effectuent des semaines de six jours supplémentaires non rémunérées.

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Les répercussions se font sentir dans les programmes de mobilité à l’échelle mondiale. Les multinationales signalent un blocage des relocalisations d’expatriés, les employés peinant à obtenir des vols ou à réserver le transport de leurs effets personnels, souvent acheminés en soute. L’Association américaine du voyage estime que la paralysie coûte désormais 325 millions de dollars par jour à l’économie du tourisme et pourrait faire annuler un demi-million de voyages pour Thanksgiving si l’impasse perdure.

Cette paralysie retarde également des projets de modernisation essentiels à la sécurité. La rénovation de 4 milliards de dollars du Terminal 1 de JFK et le système de contrôle aérien satellitaire NextGen sont tous deux suspendus. Duffy a qualifié cette situation de « menace existentielle pour le leadership américain dans l’aviation », tandis que les PDG de Delta, United et Southwest ont conjointement exhorté le Congrès à « mettre fin à ce bras de fer politique qui met en péril emplois et voyageurs ». En attendant un accord, les responsables de la mobilité mondiale sont invités à conseiller aux voyageurs de prévoir au moins une demi-journée de marge, d’acheter des billets entièrement flexibles et de suivre les avis de gestion du trafic de la FAA.

À l’avenir, les entreprises ayant des collaborateurs dans des zones reculées des États-Unis doivent préparer des plans de secours : des navettes d’entreprise affrétées pourraient être la seule solution pour déplacer le personnel essentiel si l’ordre de la FAA s’étend aux aéroports régionaux. Les conseillers en immigration alertent également sur des effets en cascade, les étrangers bloqués risquant de dépasser la durée de validité de leur visa en attendant un vol de sortie. Les équipes mobilité sont encouragées à rester en contact étroit avec les services voyages, à conseiller les employés sur des itinéraires alternatifs via le Canada ou le Mexique, et à documenter tous les coûts liés à la paralysie pour d’éventuelles réclamations fiscales ou assurances.
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