Retour
Nov 3, 2025

Les Carabiniers démantèlent un réseau de faux visas de 3 millions d'euros exploitant le « Decreto Flussi » en Italie

Les Carabiniers démantèlent un réseau de faux visas de 3 millions d'euros exploitant le « Decreto Flussi » en Italie
Les autorités italiennes ont démantelé un réseau criminel sophistiqué accusé de vendre des faux dossiers de visa de travail jusqu’à 20 000 € l’unité, exploitant le système annuel de quotas « Decreto Flussi » destiné à réguler l’immigration de travail légale. Cette opération, dévoilée le 3 novembre 2025 par la branche de Chieti de l’unité d’inspection du travail des Carabiniers, a conduit à l’arrestation d’un chef de réseau bangladais de 45 ans et à la mise en examen de 19 complices répartis en Italie, au Bangladesh et en Inde.

Selon les enquêteurs, le groupe créait des sociétés fictives, falsifiait des contrats de travail et vendait même de fausses fiches de paie et déclarations de logement à des étrangers désespérés d’obtenir l’un des rares permis de travail non saisonnier italiens. Une première expertise comptable a révélé plus de 3 millions d’euros de profits illicites et a relié le réseau à au moins six sociétés écrans enregistrées en Abruzzes et dans le Latium.

Les Carabiniers démantèlent un réseau de faux visas de 3 millions d'euros exploitant le « Decreto Flussi » en Italie


Cette affaire met en lumière les failles persistantes du système de candidature « click-day », où les quotas sont réservés en ligne en quelques secondes. Employeurs et prestataires de relocation doivent s’attendre à un contrôle renforcé des documents de parrainage lors de la session de quotas 2026. Les cabinets de conseil recommandent dès à présent des audits internes pour vérifier la conformité des offres d’emploi, des salaires et des cotisations sociales avec les normes du ministère du Travail.

Pour les équipes de mobilité internationale, ce dossier est un avertissement : faire appel à des intermédiaires non vérifiés peut exposer les entreprises à des accusations de complicité d’immigration irrégulière, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à des peines de prison pour les dirigeants et des interdictions pluriannuelles d’embauche de travailleurs étrangers. Les entreprises doivent recourir uniquement à des conseils en immigration certifiés et utiliser le portail officiel du ministère de l’Intérieur, tout en envisageant des stratégies de recrutement échelonnées pour limiter la dépendance aux quotas libérés en une seule journée.

Sur le plan politique, ce scandale pourrait accélérer les débats au Parlement sur le remplacement des « click-days » par des allocations progressives basées sur un système de points, lié à des besoins de main-d’œuvre vérifiés, à l’image des réformes récentes en Espagne et au Portugal.
Les Carabiniers démantèlent un réseau de faux visas de 3 millions d'euros exploitant le « Decreto Flussi » en Italie
×