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Nov 3, 2025

Le ministère de l'Intérieur nomme le professeur William Webster commissaire britannique à la biométrie et aux caméras de surveillance

Le ministère de l'Intérieur nomme le professeur William Webster commissaire britannique à la biométrie et aux caméras de surveillance
Le Home Office a mis fin à une vacance de poste de 15 mois le 3 novembre en nommant le professeur William Webster commissaire à la biométrie et aux caméras de surveillance — un rôle qui supervise la conservation par la police des empreintes digitales et de l’ADN ainsi que le respect du Code de bonnes pratiques sur les caméras de surveillance. Webster, spécialiste des politiques publiques à l’Université de Stirling et directeur fondateur du Centre de recherche sur l’information, la surveillance et la vie privée, a entamé son mandat de deux ans le 1er novembre.

Cette nomination intervient alors que le Royaume-Uni accélère le déploiement de véhicules équipés de reconnaissance faciale, d’analyses en temps réel des images de vidéosurveillance et de contrôles numériques aux frontières, comme le système d’autorisation électronique de voyage (ETA). Les associations de défense des libertés civiles ont critiqué les retards du gouvernement dans la désignation d’un commissaire permanent, estimant que l’adoption rapide de la surveillance assistée par l’IA nécessitait un contrôle indépendant renforcé. Webster s’est engagé à « protéger les droits des citoyens tout en soutenant une police efficace », annonçant son intention d’examiner les tests de proportionnalité des forces de l’ordre ainsi que les mesures visant à réduire les biais algorithmiques.

Le ministère de l'Intérieur nomme le professeur William Webster commissaire britannique à la biométrie et aux caméras de surveillance


Du point de vue de la mobilité, le bureau du commissaire influence la durée de conservation des données biométriques recueillies aux frontières et aéroports britanniques, et fixe les normes pour les plus de 20 millions de caméras de vidéosurveillance du réseau de transport britannique. Les entreprises exploitant des systèmes de caméras dans le secteur privé — ou dont les collaborateurs internationaux font l’objet de contrôles policiers — doivent aligner leurs politiques sur les recommandations du commissaire sous peine de sanctions.

Parmi les implications concrètes, on peut s’attendre à une mise à jour des codes de bonnes pratiques en 2026, qui pourrait imposer aux entreprises de réaliser des évaluations d’impact sur la protection des données avant de déployer la reconnaissance faciale au travail pour le contrôle d’accès. Les équipes en charge de la mobilité et de la sécurité doivent suivre de près les prochaines consultations et être prêtes à justifier la nécessité, la transparence et la durée de conservation sécurisée des données.
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