
La quête de talents qualifiés de l’Allemagne a franchi une nouvelle étape le 3 novembre 2025, lorsque Berlin et Nairobi ont tenu la première réunion du Comité mixte de mise en œuvre de leur Accord global sur la migration et la mobilité. Cette session, organisée au ministère kenyan des Affaires étrangères, a réuni le Commissaire spécial allemand aux accords migratoires, le Dr Joachim Stamp, l’ambassadeur Sebastian Groth, ainsi que des hauts responsables kenyans dirigés par la secrétaire d’État aux Affaires de la diaspora, Roseline Njogu.
Signé en juin 2024, ce pacte engage les deux gouvernements à créer des voies structurées et entièrement légales permettant aux travailleurs kenyans d’accéder aux métiers en tension en Allemagne — notamment dans les secteurs des soins infirmiers, de l’informatique et de l’hôtellerie — tout en offrant aux étudiants kenyans des transitions simplifiées de l’étude vers l’emploi. Lors de la réunion de lundi, un quota pilote a été fixé à 5 000 stagiaires kenyans et 2 500 professionnels qualifiés pour 2026, ainsi que la création d’un « Bureau Kenya » au sein de l’Agence fédérale pour l’emploi allemande afin d’accélérer la reconnaissance des diplômes kenyans, et la mise en place d’un programme bilatéral de vacances-travail pour les jeunes adultes.
Les employeurs allemands ont fortement soutenu cet accord : l’Agence fédérale pour l’emploi recense actuellement 400 000 postes vacants dans le secteur des soins et prévoit un déficit de 7 millions de travailleurs d’ici 2035. Dans ce nouveau cadre, les candidats suivront une formation en allemand (niveau minimum B1) à Nairobi, passeront des évaluations de compétences supervisées conjointement par les chambres de commerce allemandes, et bénéficieront de visas « accélérés » traités en 30 jours, contre une moyenne actuelle de 90 jours.
De son côté, le Kenya a obtenu des concessions réciproques. Berlin ouvrira un Fonds de transfert de compétences cofinançant les établissements de formation professionnelle au Kenya, et permettra aux professionnels kenyans de passer un mois par an dans leur pays sans perdre leurs droits de résidence. Les deux parties ont également convenu de protocoles d’échange de données pour lutter contre les recruteurs peu scrupuleux, ainsi qu’une clause de retour facilitant la réintégration sur le marché du travail kenyan, sans fiscalité, pour les Kenyans diplômés en Allemagne.
Pour les multinationales, cet accord constitue un modèle : il associe le parrainage des employeurs à une supervision intergouvernementale, réduisant les risques réputationnels, tout en offrant aux équipes RH allemandes un vivier plus clair pour les postes difficiles à pourvoir. Des entreprises comme Siemens Healthineers et Deutsche Bahn ont déjà manifesté leur intérêt pour des campagnes de recrutement groupées prévues au premier trimestre 2026. Les conseillers en immigration mettent toutefois en garde contre un possible transfert des goulots d’étranglement vers les autorités locales allemandes chargées des étrangers, à moins que leurs effectifs ne soient également renforcés.
Signé en juin 2024, ce pacte engage les deux gouvernements à créer des voies structurées et entièrement légales permettant aux travailleurs kenyans d’accéder aux métiers en tension en Allemagne — notamment dans les secteurs des soins infirmiers, de l’informatique et de l’hôtellerie — tout en offrant aux étudiants kenyans des transitions simplifiées de l’étude vers l’emploi. Lors de la réunion de lundi, un quota pilote a été fixé à 5 000 stagiaires kenyans et 2 500 professionnels qualifiés pour 2026, ainsi que la création d’un « Bureau Kenya » au sein de l’Agence fédérale pour l’emploi allemande afin d’accélérer la reconnaissance des diplômes kenyans, et la mise en place d’un programme bilatéral de vacances-travail pour les jeunes adultes.
Les employeurs allemands ont fortement soutenu cet accord : l’Agence fédérale pour l’emploi recense actuellement 400 000 postes vacants dans le secteur des soins et prévoit un déficit de 7 millions de travailleurs d’ici 2035. Dans ce nouveau cadre, les candidats suivront une formation en allemand (niveau minimum B1) à Nairobi, passeront des évaluations de compétences supervisées conjointement par les chambres de commerce allemandes, et bénéficieront de visas « accélérés » traités en 30 jours, contre une moyenne actuelle de 90 jours.
De son côté, le Kenya a obtenu des concessions réciproques. Berlin ouvrira un Fonds de transfert de compétences cofinançant les établissements de formation professionnelle au Kenya, et permettra aux professionnels kenyans de passer un mois par an dans leur pays sans perdre leurs droits de résidence. Les deux parties ont également convenu de protocoles d’échange de données pour lutter contre les recruteurs peu scrupuleux, ainsi qu’une clause de retour facilitant la réintégration sur le marché du travail kenyan, sans fiscalité, pour les Kenyans diplômés en Allemagne.
Pour les multinationales, cet accord constitue un modèle : il associe le parrainage des employeurs à une supervision intergouvernementale, réduisant les risques réputationnels, tout en offrant aux équipes RH allemandes un vivier plus clair pour les postes difficiles à pourvoir. Des entreprises comme Siemens Healthineers et Deutsche Bahn ont déjà manifesté leur intérêt pour des campagnes de recrutement groupées prévues au premier trimestre 2026. Les conseillers en immigration mettent toutefois en garde contre un possible transfert des goulots d’étranglement vers les autorités locales allemandes chargées des étrangers, à moins que leurs effectifs ne soient également renforcés.






