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Nov 2, 2025

Le nouveau système biométrique d’entrée-sortie de Schengen est opérationnel : ce que les employeurs et voyageurs polonais doivent savoir

Le nouveau système biométrique d’entrée-sortie de Schengen est opérationnel : ce que les employeurs et voyageurs polonais doivent savoir
La Pologne a rejoint, le 2 novembre 2025, les 28 autres membres de l’espace Schengen pour le premier week-end complet d’opérations en direct sous le nouveau Système d’Entrée/Sortie (EES) de l’Union européenne, très attendu. Cette plateforme numérique, lancée discrètement le 12 octobre, remplace le tampon manuel sur les passeports par une collecte automatique des empreintes digitales, des images faciales et des données des documents de voyage à chaque passage d’un ressortissant non européen aux frontières extérieures de Schengen. Si les aéroports de Varsovie Chopin et de Cracovie Balice avaient déjà installé les bornes en début d’automne, les postes frontaliers terrestres avec l’Ukraine et la Biélorussie ont enregistré leur première vague massive d’enregistrements biométriques durant le week-end de la Toussaint.

Contexte : L’EES a été instauré par le règlement (UE) 2017/2226, mais son lancement a été plusieurs fois reporté, le temps que les États membres modernisent leurs équipements et leurs connexions de données. Pour la Pologne, l’activation complète signifie que la prolongation unilatérale de 1991 de la dispense de visa pour certaines nationalités devient techniquement impossible à contrôler, alignant ainsi le pays sur la règle standard Schengen de 90 jours sur 180 jours. Les voyageurs d’affaires venant des États-Unis, du Royaume-Uni et de dizaines d’autres pays exemptés de visa doivent donc prévoir un temps supplémentaire lors de leur première entrée, le temps que les agents frontaliers prélèvent quatre empreintes digitales et une photo faciale en haute résolution.

Le nouveau système biométrique d’entrée-sortie de Schengen est opérationnel : ce que les employeurs et voyageurs polonais doivent savoir


Conséquences pour les employeurs : Les équipes RH polonaises qui dépendent de visites fréquentes et courtes de techniciens ou commerciaux non européens doivent revoir immédiatement leurs schémas de déplacement. En effet, l’EES calcule la durée de séjour sur l’ensemble de l’espace Schengen : un ingénieur américain ayant passé 60 jours en Allemagne ne disposera plus que de 30 jours de présence légale en Pologne dans la même période de 180 jours. La Garde des frontières a précisé qu’un dépassement involontaire de la durée de séjour déclenchera une alerte automatique dans le système, exposant les voyageurs à des amendes ou à des interdictions d’entrée.

Conseils pratiques : 1) Conseiller aux voyageurs de s’enregistrer biométriquement dès leur premier passage en aéroport (les bornes en libre-service sont les plus rapides) et de conserver les reçus de confirmation. 2) Utiliser le « Calculateur Schengen » public de l’UE pour suivre les jours restants. 3) En cas de présence cumulée susceptible de dépasser 90 jours, opter pour un visa national polonais (type D) ou un titre de séjour temporaire.

Perspectives : Le ministère de l’Intérieur polonais annonce que les données de l’EES alimenteront directement un centre pilote d’analyse des Informations Avancées sur les Passagers (API) à Łódź, conçu pour détecter en temps réel les arrivées à haut risque. En avril 2026, les tampons manuels sur les passeports disparaîtront totalement, et à partir de fin 2026, l’autorisation préalable de voyage ETIAS entrera en vigueur, ajoutant une couche supplémentaire de contrôle pour les visiteurs en court séjour.
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