
Quelques heures seulement après le vote de l’Assemblée le 30 octobre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a déclaré aux journalistes que l’accord franco-algérien de 1968 « appartient à une autre époque » et « doit être renégocié ». Sans aller jusqu’à prôner une dénonciation pure et simple, Lecornu a annoncé qu’il demanderait aux ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères d’engager des discussions exploratoires avec Alger pour établir un cadre modernisé qui « rétablisse une pleine réciprocité » et reflète mieux les besoins actuels du marché du travail ainsi que le contexte sécuritaire.
Calcul politique
Le gouvernement minoritaire est soumis à des pressions contradictoires. Les alliés centristes voient dans la renégociation un moyen d’affaiblir la dynamique de l’extrême droite sans provoquer de rupture diplomatique immédiate. La gauche met en garde contre une réouverture du traité qui pourrait fragiliser les droits de la communauté algérienne et attiser les tensions sociales. Les Républicains ont exprimé un soutien conditionnel, à condition que les nouvelles règles renforcent les visas de regroupement familial et facilitent les expulsions des Algériens faisant l’objet d’ordres de reconduite à la frontière.
Impact pratique sur les programmes de mobilité
La renégociation pourrait durer plusieurs mois, voire des années, mais les employeurs doivent anticiper d’éventuelles modifications concernant :
• La durée de validité des titres de séjour (actuellement 10 ans pour de nombreux Algériens).
• Les exemptions au test du marché du travail.
• Les seuils de salaire et de diplôme pour les salariés détachés algériens.
Les entreprises sont invitées à auditer leurs viviers de talents algériens, en identifiant les postes qui pourraient nécessiter des catégories de visa alternatives, telles que le « Passeport Talent – Salarié qualifié », si les règles préférentielles venaient à disparaître.
Obstacles diplomatiques et calendrier
Le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi avec prudence, soulignant que toute modification doit être « convenue mutuellement » et mettant en garde contre des « actions unilatérales qui porteraient atteinte aux liens historiques ». Paris indique que des négociations formelles pourraient débuter avant la fin de l’année, avec des consultations des parties prenantes — notamment les chambres de commerce et les groupes de la diaspora — prévues en novembre.
Pourquoi c’est important
La déclaration du Premier ministre transforme le vote symbolique d’hier en un processus politique concret, augmentant les chances d’un changement réglementaire substantiel qui pourrait avoir des répercussions sur les échanges commerciaux, les mobilités étudiantes et le tourisme entre la France et l’Algérie.
Calcul politique
Le gouvernement minoritaire est soumis à des pressions contradictoires. Les alliés centristes voient dans la renégociation un moyen d’affaiblir la dynamique de l’extrême droite sans provoquer de rupture diplomatique immédiate. La gauche met en garde contre une réouverture du traité qui pourrait fragiliser les droits de la communauté algérienne et attiser les tensions sociales. Les Républicains ont exprimé un soutien conditionnel, à condition que les nouvelles règles renforcent les visas de regroupement familial et facilitent les expulsions des Algériens faisant l’objet d’ordres de reconduite à la frontière.
Impact pratique sur les programmes de mobilité
La renégociation pourrait durer plusieurs mois, voire des années, mais les employeurs doivent anticiper d’éventuelles modifications concernant :
• La durée de validité des titres de séjour (actuellement 10 ans pour de nombreux Algériens).
• Les exemptions au test du marché du travail.
• Les seuils de salaire et de diplôme pour les salariés détachés algériens.
Les entreprises sont invitées à auditer leurs viviers de talents algériens, en identifiant les postes qui pourraient nécessiter des catégories de visa alternatives, telles que le « Passeport Talent – Salarié qualifié », si les règles préférentielles venaient à disparaître.
Obstacles diplomatiques et calendrier
Le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi avec prudence, soulignant que toute modification doit être « convenue mutuellement » et mettant en garde contre des « actions unilatérales qui porteraient atteinte aux liens historiques ». Paris indique que des négociations formelles pourraient débuter avant la fin de l’année, avec des consultations des parties prenantes — notamment les chambres de commerce et les groupes de la diaspora — prévues en novembre.
Pourquoi c’est important
La déclaration du Premier ministre transforme le vote symbolique d’hier en un processus politique concret, augmentant les chances d’un changement réglementaire substantiel qui pourrait avoir des répercussions sur les échanges commerciaux, les mobilités étudiantes et le tourisme entre la France et l’Algérie.








